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Le blog de algerie-infos

"La vérité est un miroir tombé de la main de Dieu et qui s'est brisé. Chacun en ramasse un fragment et dit que toute la vérité s'y trouve" Djalāl ad-Dīn Rūmī (1207-1273)

Quatre jours avant le cessez le feu, le massacre de Ben Aknoun

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Apocalypse du refus de l'Histoire. Le 15 mars 1962, quatre jour avant la signature des accords d'Evian, décidant le "cessez le feu", Mouloud Feraoun, Ould Aoudia, Hammoutène, Aymard, Basset, Marchand, étaient massacrés par l’OAS. 

Ces six Inspecteurs de l'Éducation nationale étaient réunis dans le centre social Château-Royal, à Ben Aknoun. Ils discutaient tranquillement des mesures de soutien scolaire en faveur des enfants les plus en difficulté, quand souidain, un commando revêtu de tenues léopard survint, les fit sortir dans la cour et les abattit à coup de mitraillettes.

Le lendemain, l'écrivain pied noir Jules Roy, écrivit dans L'Express : « Le bas d'un mur criblé de balles et éclaboussé de sang noir dans la cour d'une villa mauresque sur les collines d'El Biar, c'est tout ce qu'il reste de l'attentat contre les six inspecteurs français et musulmansdes centres sociaux condamnés à mort par l'O.A.S. Six hommes qui consacraient leur vie à sauver des gosses, donner un métier à des misérables et soigner des malades. Les hommes qui ont tué Mouloud Feraoun ou qui se sont réjouis de sa mort ne peuvent plus être mes frères et je ne les connais plus. Pourquoi Mouloud Feraoun ? Parce que, ayant reçu le don d'écrire, il avait, lui, un raton, l'audace de l'exercer. Parce qu'il osait conter son enfance pauvre et son pays, son attachement à ses amis et à sa patrie, et que cette liberté représentait à elle seule un outrage intolérable et une provocation à l'égard des seigneurs de l'O.A.S.

 

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