Le général italien Fabio Mini, ancien commandant des forces de l’Otan au Kosovo cité par Eros Sana dans Bastamag constate : « Les victimes civiles, au mépris de toutes les règles du droit international, des codes militaires et des usages de la guerre, sont redevenues le véritable objectif des guerres".
"On est revenu à la destruction "structurelle" de la Seconde guerre mondiale, avec ses tapis de bombes, et du Vietnam avec le napalm, écrit-il (Source : La barbarie strategica ). Les bonimenteurs qui se laissent aller à justifier militairement les dégâts collatéraux sont des analphabètes.
Avec les nouvelles armées et les nouveaux armements, les dégâts collatéraux devraient tendre vers zéro. Or, avec les nouveaux adversaires, archaïques et désespérés, il n’y a pas d’infrastructures militaires ou productives à détruire pour les faire plier. Il n’y a que des maisons, des églises, des mosquées et des personnes, des femmes et des enfants, toutes cibles faciles à atteindre. »
D’après les sources onusiennes, les combattants représentent 16% à 25% des Palestiniens tués. Au deuxième jour de l’offensive, l’armée israélienne déclarait avoir déjà largué plus de 400 tonnes de bombes sur Gaza.
« En Tchétchénie, en Afghanistan, au Liban et tout récemment à Gaza, la stratégie délibérée de frapper les civils pour affaiblir le soutien de la population aux insurgés, aux rebelles et auxdits terroristes est une autre régression, qui nous ramène aux guerres contre-révolutionnaires – qui, du reste, ont toujours abouti à la victoire des rebelles – et aux exactions du temps des occupations coloniales, pousuit le général Mini. La guerre psychologique visant à démontrer que les civils ne font pas partie de nos objectifs mais sont les victimes de l’adversaire qui s’en sert comme boucliers, n’a pas changé depuis des millénaires, et c’est pourquoi l’ennemi a toujours été un "scélérat". (…) Aujourd’hui, on téléphone aux victimes, mais, pas plus qu’hier, ce n’est d’un grand secours pour ceux qui sont pris comme des rats et n’ont nulle part où aller. Cela paraît seulement cynique. »
Source: http://www.bastamag.net/Les-victimes-civiles-sont