"La vérité est un miroir tombé de la main de Dieu et qui s'est brisé. Chacun en ramasse un fragment et dit que toute la vérité s'y trouve" Djalāl ad-Dīn Rūmī (1207-1273)
10 Août 2014
La nouvelle ministre de la Culture, relayera-t-elle l'appel des milliers d'artistes qui demandent la prise en compte de la dimension artistique dans l'aménagement de l'historique quartier algérois des abattoirs ? Les espaces du domaine public dans la capitale doivent-ils restés exclusivement du domaine réservé des constructions officielles de prestige.. et de la promotion immobilière mafieuse?
Après l’arrêté du ministère de la Culture publié au Journal officiel du 23 mars dernier, les 24 000 m² du quartier des abattoirs étaient, disait-on en passe d’être classés au registre du patrimoine culturel national, avant leur éventuelle transformation en espace dédié au travail des artistes, ainsi qu’à l’exposition. La pétition intitulée "les abattoirs d’Alger une aubaine pour l’art" affirme : "Les artistes rêvent d’un pareil lieu au service de la production d’images et de la rencontre, parce qu’il est dans leur nature d’exister, de réclamer, de montrer et d’être entouré pour indiquer qu’ils existent, de signifier qu’ils ont besoin de rencontrer leur public. Nous ne disposons pas encore à Alger d’un pareil lieu".
Douche froide ce matin dans la rubrique Radar du quotidien Liberté qui annonce:
Au grand dam de milliers d'artistes Les abattoirs d'Alger ne seront pas une fabrique culturelle
D'après une source du ministère de la Culture, non seulement les abattoirs d'Alger ne seront pas classés comme monument culturel, mais le site en question devrait servir d'assiette au nouveau siège du Sénat et de l'APN (Assemblée populaire nationale). Les milliers d'artistes et notamment les plasticiens qui avaient lancé l'année dernière un appel demandant aux pouvoirs publics de convertir ce lieu en “un espace dédié à l'art et à la culture”, à l'image des abattoirs de la Villette à Paris ou ceux de Casablanca, devront s’y résigner.
Il reste à savoir ce que deviendront les actuels sièges du Sénat et de l'APN, situés, comme chacun sait, en bonne place à Alger, sur le front de mer. Source: Liberté.com