"La vérité est un miroir tombé de la main de Dieu et qui s'est brisé. Chacun en ramasse un fragment et dit que toute la vérité s'y trouve" Djalāl ad-Dīn Rūmī (1207-1273)
11 Novembre 2014
Question du jour: les Algériens sont-ils obéissants?
Extrapolant les péripétie de la riwaya des élections pour la présidence de l'organisation patronale FCE, l'écrivain-journaliste Kamel Daoud opère une éniemme resucée de son thème favori-communément répandu parmi les élites-, consistant à appliquer les règles d'allégeance en vigueur dans le système à l'ensemble du peuple des Algériens ordinaires. Il écrit sous le titre "L'abus d'obéissance nationale" : "Le plus important n'est cependant pas dans la candidature unique de Ali Haddad mais dans ce que cela signifie : l'abus d'obéissance. Plus nocif que l'abus de pouvoir si connu. L'abus d'obéissance semble aujourd'hui une règle politique et sociale en Algérie. Le régime demande une voix, on lui donne le corps en entier, le village, le puits et le bétail."
Hier, pendant que l'écrivain-journaliste écrivait son morceau de bravoure sur l'abus d'obéissance du "village", les fermetures des routes se poursuivent à Béjaïa, pour la deuxième journée consécutive. La RN26 reliant Béjaïa à Alger via Bouira et la RN12 reliant Béjaïa à Tizi Ouzou via Adekar ont été fermées par les habitants de la commune de Fennaia Ilmaten au niveau du lieudit Bourbatache. Les protestataires réclament le raccordement de leurs localités au réseau de gaz naturel. Selon eux, en dépit de leur accord pour le passage du réseau sur leurs terres pour alimenter d’autres communes, leurs villages n’ont pas été raccordés au réseau. (Liberté)
Hier encore, les occupants de la cité Mokadem, située au centre-ville de Tizi Ouzou, à une centaine de mètres de la wilaya de Tizi-Ouzou ont, depuis dimanche, procédé à la fermeture de rues pour dénoncer les promesses non tenues de leur recasement avant les premières chutes de pluie. Cette située est constituée de vieux taudis datant de l’époque coloniale, notamment le site dit Croissant-Rouge...
Hier encore, excédés par les promesses non tenues des autorités locales, les habitants des douars de Klib et de Abid, relevant de la commune d’Aïn Hedid, à 70 kilomètres à l’ouest de Tiaret, ont fermé, hier matin, la route nationale 14 sur le tronçon situé entre Ain Hedid et Frenda en signe de protestation contre leurs conditions de vie qu’ils jugent «déplorables». Encerclé par les forces antiémeutes de la gendarmerie, ils demandent la refection du chemin de wilaya n° 18, l’électrification de certaines zones et l’alimentation en eau potable.
Et encore, le siège de l’APC de Saharidj dans le wilaya de Bouira a été fermé par les habitants de M’zarir. Ce village situé à quelques encablures du col de Tizi N’kouilal, est mecacé par d’immenses rochers. “A l’approche de la saison hivernale, les chutes de pierres deviennent quotidiennes avec les intempéries. Cela fait déjà 3 ans qu’un dossier à été remis aux autorités pour procéder à l’évacuation des villageois vers un site sécurisé, mais en vain”, déplore Amar, un quinquagénaire de la localité.
Et même à Sidi Abdelaziz, les habitants du village Ladjenah se sont soulevé contre la pollution généré par un dépôt d’ordures sur les rives de l’Oued El Kebir, A Sidi Abdelaziz, commune à vocation touristique de la côte jijélienne, l’atteinte à l’environnement est devenue un sujet préoccupant. Adam S. le correspondant local d'El Watan, n'est pas non plus très obéissant lorsqu'il écrit: "Nos multiples tentatives d’approcher le maire pour nous donner des informations sur sa commune, ses soucis écologiques, son tourisme et les solutions préconisées ont été vaines".
«Désormais, le temps est à l'action», lit-on dans le communiqué envoyé par le SNAP des postiers et signé par Mourad Nekache, membre du bureau exécutif de ce syndicat autonome qui demande l'attribution du récépissé du gouvernement qui légalise le syndicat. Tout en annonçant des "actions d'envergure" d'ici la fin de l'année, le syndicat organisera «des sit-in périodiques devant le siège du ministère du Travail». Cette mobilisation permettra d'arracher leur droit à «l'exercice syndical, afin de redonner aux travailleurs d'Algérie Poste toute latitude d'agir pour garantir leurs intérêts moraux et matériels».