"La vérité est un miroir tombé de la main de Dieu et qui s'est brisé. Chacun en ramasse un fragment et dit que toute la vérité s'y trouve" Djalāl ad-Dīn Rūmī (1207-1273)
8 Décembre 2014
"Nous rendrons compte, tout le long de décembre, des points de vue, prévisions et espoirs pour l'année 2015. Aujourd'hui, K. Selim, Ghani Hidouci mais aussi "l'Action Extérieure".
"Sans attendre l'hypothétique grand soir" (K. Selim )
Ils existent, "ces gens (...) qui font marcher la boutique Algérie vaille que vaille malgré l'évidente impéritie d'un système qui encourage la triche" conclut K. Selim dans son éditorial intitulé "Les pulls verts et M. Gherram". L'article est consacré à "ces infos, non spectaculaires, que l'on reçoit comme un bien. Avec l'espérance que la graine va germer et se multiplier".
"Au milieu d'un pessimisme ambiant entretenu par un système dont l'impotence inquiète même les plus enclins à la «patience», des nouvelles rafraîchissantes viennent nous rappeler qu'il y a toujours des raisons d'espérer dans un pays. Et qu'une société, malgré ses traumatismes et les arthroses d'un régime politique capable de faire durer longtemps sa propre fin, peut et doit chercher des moyens de se prendre en main. De faire ce qu'il faut sans attendre un hypothétique grand soir. Ces nouvelles existent".
Source: Le Quotidien d'Oran
Que faire? (Ghazi Hidouci)
"La parole a besoin d’être libérée, après une nuit néolibérale qui a duré 23 années. La population, loin de l’inefficacité des élites politiques d’opposition, comprend les enjeux et sait ce dont elle a besoin, même si les voies qui s’élèvent sont étouffées par les médias et le pouvoir en place.
La rhétorique faussement nationaliste est lentement en train de perdre sa position privilégiée dans la société. Certaines formes de solidarité et de lutte commune apparaissent.
Il est crucial d’entendre les voix du peuple après plus de deux décennies de divisions imposées. C’est le moment où le peuple doit commencer à s’organiser autour d’idées et de questions communes.
Je pense que nous allons voir une nouvelle vague de protestations et de nouveaux mouvements et tendances dans l’action, mais il est impossible de prévoir le futur aujourd’hui. La lutte continuera jusqu’au moment où tout le monde se rendra compte que les partis politiques qui nous régissent maintenant ne sont pas nos représentants légitimes, jusqu’à ce que nous atteignions une compréhension de la politique comme effort collectif afin de prendre des décisions communes".
Extrait d'un article intitulé "Alger: l’espoir et la rébellion sociale de l’année 2015"
Source: algeria-watch.org
Les brieffings de "l' Action extérieure"
"La situation politique en Algérie inquiète l’Union européenne". rapporte le site TSA-Tout sur l'Algérie. Ce site a été convié au brieffing mené par une "source diplomatique européenne lors d’une rencontre avec des médias algériens à Bruxelles, dont TSA". Quelques propos de la "source", avec tentatives de décodage du blog : «La classe politique en Algérie a vieilli. Je ne fais pas seulement allusion à l’âge mais j’insiste sur l’esprit et les idées ". (Mettez aux commandes des nouvelles élites mondialisées). "L'Algérie ne peut plus se permettre de tourner le dos aux contextes régionaux ». (Il faut envoyer l'l'ANP éradiquer hors de vos frontières). "Acheter la paix sociale en distribuant l’argent du pétrole ne peut constituer une alternative au changement politique ». (Ici, la source néolibérale européenne fait du vase communiquant avec son canal algérien).
El Watan, qui a été lui aussi invité à Bruxelles, nous apprend que le brieffing a été mené par "des sources auprès des structures du Service européen pour l’action extérieure (SEAE). Omar Ouali, qui a fait le voyage pour Liberté, rapporte quelques questions très délicates posées par les experts européens : “On ne sait pas exactement qui décide, comment sont prises les décisions politiques.On parle de l’influence de l’armée, des milieux d’affaires dans les choix politiques”. "Quels seront les scénarios possibles au cas où le président Bouteflika viendrait à interrompre son mandat”. On ne sait pas ce que les journalistes ont répondu.