"La vérité est un miroir tombé de la main de Dieu et qui s'est brisé. Chacun en ramasse un fragment et dit que toute la vérité s'y trouve" Djalāl ad-Dīn Rūmī (1207-1273)
18 Février 2016
A Aokas, ces trois partis soutiennent la mobilisation locale pour sauver les arbres de la bande littorale boisée, menacés d'abattage. Le saccage du littoral s'accentue dans les villes voisines, mais aussi sur le littoral jijélien. En cause, la promotion immobilière spéculative qui bétonne sommairement et sans retenue, abritée derrière de pseudos zones d'aménagement touristique crées sans le moindre avis des habitants et de leurs associations, ni même des municipalités, mises devant le fait accompli.
A Aokas, où le mouvement de masse est précureur, la lutte est animée par un comité de sauvegarde élu en assemblée générale de citoyens et dans le quel on trouve des membre de divers partis. Muhand u saadi, rappelle dans le journal El Khatwa oumalia, le journal du PST : "Si ce couvert végétal vit encore de nos jours c’est grâce à la vigilance et au combat d’un groupe d’associations appelé thizdi n tudrin n weqas".
Les habitants refusent l'abattage de ces arbres plantés par le volontariat de la population juste après l'indépendance. Le PST, le RCD et le FFS ont participé le 15 février à un rassemblent à proximité du siège de l’APC d’Aokas, après celui qui s'est tenu l'avant-veille, à la plage Katia Bengana. Le FFS a dépêché sur les lieux un secrétaire national, Djamel Bahloul et prévoit d'animer un meeting dans la ville voisine de Souk El Tenine qui fait elle aussi face à des menaces identiques.
La pétition lancée par le comité de sauvegarde
« Au regard des différentes lois qui régissent la Constitution de la République Démocratique Populaire Algérienne, Au regard du Traité de Barcelone ratifié par l'Algérie sur la protection de la méditerranée et de son littoral, au regard de la Cop21, signée et validée par l'Algérie sur la protection de l'environnement, nous, souhaitons attirer votre attention sur le danger de déboisement de cette parcelle qui aurait des conséquences désastreuses sur plusieurs points importants. Au niveau des sols, notamment, qui seraient davantage exposés aux changements de saison (climat), le déracinement entraînerait glissement de terrain ou ensevelissement dû à l'absence de racines pour retenir les sols. D'ailleurs, un immense incendie en 2014 a ravagé les hauteurs du village d'Aokas, décimant la quasi-totalité du tapis végétal (pins, dattiers, oliviers etc.), en 2015, un énorme éboulement causé par l'absence racinaire a tué plusieurs personnes. La bande boisée se trouve à proximité d'une décharge communale, absorbant le taux de mercure et d'hydroxyprène se dégageant des volutes et particules émanant des gaz nocifs de cette décharge».
Source: presse locale et nationale