"La vérité est un miroir tombé de la main de Dieu et qui s'est brisé. Chacun en ramasse un fragment et dit que toute la vérité s'y trouve" Djalāl ad-Dīn Rūmī (1207-1273)
3 Mai 2016
Après le président du RCD, c'est le quotidien El Watan qui analyse ce matin la tournée des zaouias de Chakib Khelil -et le destin présidentiel qu'on lui prête- comme une "diversion". Si c'était le cas, El Watan oublie de mentionner qu'il y est tombé à pieds joints, avec l'ensemble de ses confrères.
Le blogueur, un peu par amusement, avait posté il y a une semaine sur Facebook le texte suivant
HYPOTHESE
Chakib Khelil est peut être -sur injonction de son protecteur-en train de faire la tournée de la repentance pour laver son âme des "excès" commis. Et peut-être récite-t-il en boucle le très indulgent Troisième Conseil de Ibn Arabi:
"Que ta pensée à l’égard d’Allâh soit empreinte de la connaissance certaine qu’Il efface, pardonne et est indulgent. Allâh t’incite à garder cette pensée à Son égard dans le verset suivant :"O Mes serviteurs qui avez été excessifs envers vous-mêmes, ne désespérez pas de la Miséricorde d’Allâh" (Coran, 39/53). Il t’interdit donc le désespoir et tu dois t’abstenir de ce qu’Il défend. Il t’informe ensuite - et Son information est véridique - qu’Il ne tolère pas de dérogation (naskh) qui constituerait un désaveu bien impossible de Sa part. N’a-t-Il pas dit : "Certes, Allâh pardonne tous les péchés” (Coran, 43/54), sans spécifier tel ou tel péché. Il a même insister en ce sens en précisant bien : tous les péchés. Il ajoute : "En vérité, Lui est bien le Très-Pardonneur et le Très-Miséricordieux” (Coran, 43/54). Le pronom "Lui" se rapporte à Allâh en tant qu’Il possède ces [deux] attributs attendu que "Sa Miséricorde précède Son Courroux" (selon un hadîth). C’est pourquoi, dans le verset précité, Allâh dit :"qui avez été excessifs" sans préciser tel ou tel excès. Il a employé le pronom "Mes" dans Son propos : "O Mes serviteurs" qu’Il a étendu à tout être excessif, mettant ainsi en rapport les serviteurs avec Lui, car ils sont bien Ses serviteurs, comme Il l’a mentionné à propos du serviteur intègre Jésus - sur lui la Paix - "En vérité, si Tu les châties, ils sont Tes serviteurs" (Coran, 5/118). En conséquence, Il les met en relation avec Lui - exalté soit-Il. Or la noblesse (sharaf) qui suffit est celle que confère la relation avec Allâh."
IBN ARABI, Al-Futûhât al-Makkiyya
Les juges algériens du 21è siècle doivent aussi avoir leur mot à dire. Mais ceci est une autre affaire.