"La vérité est un miroir tombé de la main de Dieu et qui s'est brisé. Chacun en ramasse un fragment et dit que toute la vérité s'y trouve" Djalāl ad-Dīn Rūmī (1207-1273)
23 Août 2016
« L’anti-impérialisme est dépassé »
Par Saoudi Abdelaziz, 2 septembre 2011
Un pays est-il capable et a-t-il le droit par ses propres moyens de décider de son sort ? Non, semble affirmer Benjamin Stora dans une interview publiée le 30 août dans le quotidien libéral Le Figaro. M. Stora condamne « un nationalisme exacerbé qui rejète le droit d’ingérence ».
Curieuse condamnation du nationalisme pour cet historien qui a fait son fonds de commerce sur la mise en valeur du nationaliste exarcerbé Messali Hadj.
« L’anti-impérialisme des années 70 » est selon lui dépassé, car il ne tient pas compte de « la nouvelle donne politique, qu’il s’agisse de la chute du Mur de Berlin, de la fin de la guerre froide » et, ajoute t-il pour faire bon poids, « de l’élection d’Obama »
Ces prises de positions fondamentales sont exprimées à l’occasion d’une analyse de « la myopie du régime algérien », à propos de l’affaire libyenne et de l’intervention de l’Otan, mais on voit bien que M. Stora, qui renie définitivement son propre passé anti-impérialiste, souhaite qu’elles éclairent dans l’avenir « les aspirations aux changements de la jeunesse arabe, en particulier de la jeunesse berbère, nombreuse, éduquée et à l'affût des bruits du monde ».
« En particulier de la Jeunesse berbère » précise donc M. Stora qui, coupant notre pays en tranches ethnico-géographiques, explique plus loin que l’Algérie est
« un espace immense et une population hétérogène qui se compose de Sahariens, de Mozabites, de Kabyles, d’Algérois, d’Oranais qui ne marchent pas forcément du même pas. »
Mais vous avez oublié la queue du peloton M. Stora: les Jijéliens, (le Condjador ne va pas être content), les Chaouis, les Annabis, les Constantinois, les Sétifiens, les Blidéens, et... Miliana-la-Belle où l'Emir Abdelkader a forgé ses armes.
Mis en ligne le 2 septembre 2011