"La vérité est un miroir tombé de la main de Dieu et qui s'est brisé. Chacun en ramasse un fragment et dit que toute la vérité s'y trouve" Djalāl ad-Dīn Rūmī (1207-1273)
25 Février 2017
Sur la tombe d'Abdus Salam où était mentionné « Premier Lauréat Nobel Musulman », le mot "Musulman" a été volontairement effacé
N'étant pas compétent en matière religieuse, le blogueur ne veut pas se mêler de la nature musulmane ou non de la secte ahmadiya. Question essentielle : est-ce qu'elle a comploté contre la nation, en liaison avec une puissance étrangère? Sur ce sujet, le blogueur est méfiant ayant été dans une vie antérieure inculpé d'atteinte à la sureté de l'Etat, puis libéré sans procès au bout de 18 mois.
Comme à leur habitude, les services de sécurité sont silencieux. Mais, on peut supposer que l'acharnement contre le minuscule Al Ahmadiya sert à occuper l'opinion pour occulter la passivité de ces services à l'égard de l'intouchable courant wahabiste, protégé par la puissance saoudienne.
Avant hier, le ministre des Affaires religieuses Mohamed Aïssa nous assurait à la radio que des "conseils scientifiques", réunis à Laghouat ont étudié l'affaire Al Ahmadiya et "ont conclu que les principes sur lesquels se base cette secte ne sont pas des principes islamiques".
Ce n'est pas nouveau. Dès 1973, à, l'initiative du Pakistan et de l'Arabie saoudite, l'Organisation de la conférence islamique les avait déclarés non musulmans, leur interdisant même le pèlerinage à La Mecque. L'année suivante la constitution de la république islamique du Pakistan avait été amendée pour leur dénier la qualité de musulmans.
Le grand physicien pakistanais Abdus Salam adepte d'Al Ahmadiya protesta publiquement contre cette révision. Le physicien disait : « Le Saint Coran nous encourage à refléter les vérités des lois de la nature créées par Allah; cependant, que notre génération ait eu le privilège d'apercevoir une partie de Son Dessein est une récompense et une grâce pour laquelle je présente mes remerciements avec mon humble cœur. » Pendant son discours pour la réception du prix Nobel de physique, Salam citant un passage du Coran (Sourate 67, 3-4) commente : « Ceci, en pratique, est la foi de tous les physiciens; plus profond nous cherchons, plus grand est notre étonnement, plus grand est notre émerveillement pour ce que nous contemplons. »
Abdus Salam est mort en 1996. Sur sa tombe qui mentionnait « Premier Lauréat Nobel Musulman », le mot "Musulman" a été volontairement effacé