"La vérité est un miroir tombé de la main de Dieu et qui s'est brisé. Chacun en ramasse un fragment et dit que toute la vérité s'y trouve" Djalāl ad-Dīn Rūmī (1207-1273)
20 Octobre 2017
Après les émeutes massives d'hier. « Il faut que les hautes autorités du pays interviennent pour corriger les anomalies de cette liste. La laisser telle quelle va provoquer un soulèvement populaire à Batna », prévient Adel Chetti, dirigeant d'une ONG locale.
L’affichage de la liste des bénéficiaires de 2135 logements sociaux par la daïra de Batna a transformée la ville en moins d’une heure en champ de bataille. Se sont affrontés des centaines voire de milliers de protestataires et les forces de l’ordre qui tentaient de protéger le siège de la daïra et d’autres édifices publics, indiquent des sources locales, citées par Maghreb Emergent.
Le représentant local du Comité national pour la défense des droits de chômeurs (CNDDC), Adel Chetti indique que la situation reste tendue à Batna. « La colère contre cette liste ne cesse d’augmenter », a-t-il affirmé avant d’ajouter : « Des jeunes en colère ont tenté de fermer la route nationale pour exprimer leur mécontentement ». Pour lui, la colère des habitants de Batna est légitime. « La liste affichée contient des noms de personnes nées en 1996 et des célibataires or des familles entières vivant dans la misère ont été exclues de ce programme », a-t-il dénoncé. Il enchaine : « Des personnes étrangères à la ville figurent dans la liste affichée ». En outre, il demande l’affichage de l’ensemble des bénéficiaires de ce programme. « La liste affichée contient 1085 bénéficiaires, alors que le nombre de logements distribué est de 2135 unités. Où est passé le reste des logements ? », s’interroge-t-il avant de lancer un appel aux hautes autorités du pays pour intervenir afin d’annuler la liste affichée. « Il faut que les hautes autorités du pays interviennent pour corriger les anomalies de cette liste. La laisser telle quelle va provoquer un soulèvement populaire à Batna », prévient-il.
De Batna, Abdelmadjid Benyahia confirme dans Le Matin : Des centaines de demandeurs lésés ont pointé du doigt des noms de personnes affichés sur la liste afin de dénoncer les dépassements commis les commissions de la daira. Les protestataires les accusent d'avoir favorisé certains et défavorisé d'autres. "Cités comme exemples, un jeune homme, né en 1994, plusieurs jeunes filles âgées entre 20 et 30 ans, célibataires, certaines divorcées et d'autres noms de personnes qui y figurent avec un nombre de points inférieur à ce qu’exige la réglementation, a-t-on appris auprès d'un bon nombre de témoins sur le lieu".
Ghali Abdelkader, le chef de la daïra de Batna invoque une "parfaite transparence" et mais "n'exclut pas les recours introduits par les mécontents". Classique...