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Le blog de algerie-infos

"La vérité est un miroir tombé de la main de Dieu et qui s'est brisé. Chacun en ramasse un fragment et dit que toute la vérité s'y trouve" Djalāl ad-Dīn Rūmī (1207-1273)

ALGERIE. Offensive du pouvoir pour empêcher la création de la nouvelle centrale syndicale

Grève des électriciens et gaziers en mai 2017. Photo DR

Grève des électriciens et gaziers en mai 2017. Photo DR

L'interdiction musclée du sit-in de l'Intersyndicale autonome, le 25 novembre à Alger a renforcé le projet de création d'une nouvelle centrale syndicale comprenant d'autres secteurs que la fonction publique. Hier, le ministère du travail a décidé de priver d'existence légale (récépissé) le syndicat autonome des électriciens et gaziers de la Sonelgaz (Snategs) qui semblait vouloir s'associer à ce projet. 

Hier dimanche, une dépêche de l'APS nous apprend que "les fondateurs" du Snategs se sont réunis et ont décidé de dissoudre ce syndicat. Après quoi, le ministère du travail «a pris acte de la décision de dissolution volontaire en procédant à l’annulation du numéro de référence du syndicat dans le registre d’enregistrement des organisations syndicales". Vite fait bien fait!

Le secrétaire général du Snategs, Mellal Raouf, a aussitôt dénoncé cette décision «illégale» : «Il n’y a eu aucune AG. Le syndicat est toujours là. Nous allons organiser un congrès extraordinaire. Notre organisation poursuivra les organisateurs de l’AG pour faux et usage de faux. Il y aura aussi des poursuites contre le ministère du Travail qui a cautionné une décision absurde»,

Cette nouvelle charge des services de protection du système intervient quinze jours après l'interdiction musclé du rassemblement à Alger de l'intersyndicale autonome. Loin d'abattre le moral des syndicats autonomes,  cette mesure répressive semble avoir donné un coup de fouet à l'idée de la constitution d'une nouvelle centrale syndicale, comme l'explique le Dr Lyès Merabet, le président du syndicat des médecins de santé publique (SNPSP) : «En Algérie, on a des syndicats adossés au système en place. Les syndicats deviennent plus un prolongement du gouvernement que des représentants des travailleurs. L’UGTA cautionne les politiques du gouvernement.» Et de poursuivre : «Le projet de la confédération est en voie de finalisation. L’idée d’aller vers la confédération est acquise. Notre objectif n’est pas d’annihiler l’autre centrale, mais de renforcer le travail syndical.»

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