"La vérité est un miroir tombé de la main de Dieu et qui s'est brisé. Chacun en ramasse un fragment et dit que toute la vérité s'y trouve" Djalāl ad-Dīn Rūmī (1207-1273)
17 Février 2018
"L’ancien ministre de l’énergie, Nourredine Boutarfa a annoncé à Houston en décembre 2016, le projet d’un appel d’offres géant pour réaliser 4 000 Mégawatts d’électricité solaire en Algérie. Projet ni annulé, ni mis en œuvre plus de 13 mois plus tard.
Il était pourtant censé engager le rattrapage dans le retard pris par le programme des Enr algérien, visant à atteindre 22 000 mégawatts en 2030. Les atermoiements autour de la publication du cahier des charges ont rythmé tout l’été 2017.
Plusieurs motifs supposés du report. Le principal : la fragilité du modèle d’affaires qui oblige les producteurs d’électricité solaire à ramener avec eux les industries des composants de la filière pour un assemblage en Algérie. En fait, il s’avère, selon une source sérieuse, que le report sine die du lancement du cahier des charges pour enfin lancer à grande échelle le programme Enr Dz est lié à une absence d’arbitrage politique en économie. Une de plus. Il faut, en effet, mobiliser les financements de la subvention qui garantit l’achat (avec un surcout vs filière génération par le gaz) de l’électricité solaire à son arrivée sur le réseau de transport.
Personne ne s’y colle. Surtout pas le président de la république qui avait érigé, il y a déjà deux ans, en février 2016 le programme des énergies renouvelables comme priorité stratégique pour le pays. Pas de financement du modèle de transition, pas de programme ENR à large échelle, et pas d’appel d’offres pour cela. Le non management coûte la poursuite du gaspillage du gaz naturel dans la génération électrique pour laquelle le soleil pourrait prendre largement le relais."
Texte intégral : Maghreb Emergent