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Le blog de algerie-infos

"La vérité est un miroir tombé de la main de Dieu et qui s'est brisé. Chacun en ramasse un fragment et dit que toute la vérité s'y trouve" Djalāl ad-Dīn Rūmī (1207-1273)

Le Cnapeste explique pourquoi ses adhérents sont contraints à la grève

Messaoud Boudiba, porte-parole du Cnapeste, principal syndicat enseignant d'Algérie.

Messaoud Boudiba, porte-parole du Cnapeste, principal syndicat enseignant d'Algérie.

Interview parue ce matin dans le quotidien  Reporters.

 

«Les dispositions sur les ponctions sur salaires doivent être respectées et limitées à un plafond de 30% par mois»

 

Par Aziz Latreche, 26 mars 2018.

 

Reporters : Une réunion s’est tenue avant-hier entre les syndicats de l’Education nationale et la ministre Nouria Benghebrit. Le Cnapeste n’y était pas. Pourquoi ? Quel en était l’objectif ?

Messaoud Boudiba : Selon les informations que je détiens, c’est l’Intersyndicale du secteur de l’éducation qui a sollicité cette réunion. C’est une structure dans laquelle nous ne figurons pas. Il était donc normal que nous ne soyons pas à cette réunion.

Le Cnapeste a rencontré la ministre et ses collaborateurs les 4 et 11 mars courant. Pour quels résultats ?

Ce sont des rencontres qui sont intervenues après la grève déclenchée par notre syndicat. Elles étaient destinées à aplanir les différends entre les deux parties et trouver les moyens d’éviter un nouveau débrayage. Le bilan de ces deux rencontres est globalement négatif. Les deux séances de travail ont achoppé sur la question relative aux enseignants de Blida et au recours que la tutelle les obligeait  à faire pour regagner leurs postes alors qu’ils étaient en grève comme le reste de leurs collègues. Elles n’ont pas permis de trouver un compromis sur la question de la promotion et le suivi de carrière de certaines catégories d’enseignants.  C’est pourquoi nous avons refusé de signer le P-V de la rencontre du 11 mars, pour signifier à la tutelle que le syndicat est dans son droit de défendre ses adhérents et dans son droit de recourir à nouveau à la protestation, pour ses droits aussi.

On considère l’action du Cnapeste comme «radicale» et «jusqu’au-boutiste». Qu’en pensez-vous ?

Le Cnapeste est représentatif et jouit d’une base importante, sans doute la plus importante chez les salariés de l’Education nationale. C’est un syndicat qui n’est ni radical ni jusqu’au-boutiste, comme vous dites, mais qui tient sa légitimité de connaître les droits et les revendications de ses adhérents et militants et de savoir les défendre.
Ce n’est pas nous qui imposons la logique du bras de fer, si vous pensez à cela. C’est la tutelle et son entêtement à générer d’autres  foyers de contestation  comme les licenciements abusifs  et les  ponctions illégales sur les salaires. Je vous rappelle que tous les enseignants du  Cnapeste ont regagné leurs postes de travail mais leur situation administrative et salariale n’est pas réglée définitivement. On constate que les  salaires du mois de mars ont été amputés alors que ceux de février n’ont pas été versés. Toutes ces pratiques peuvent mener à de nouvelles contestations. Nous avons décidé pour l’instant d’entamer une grève périodique de deux jours par semaine à partir du 9 avril. Les enseignants demandent à ce que les dispositions liées aux ponctions sur les salaires soient respectées et limitées à un plafond de 30% par mois.

 

Source : Reporters-dz

 

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