"La vérité est un miroir tombé de la main de Dieu et qui s'est brisé. Chacun en ramasse un fragment et dit que toute la vérité s'y trouve" Djalāl ad-Dīn Rūmī (1207-1273)
30 Juillet 2021
Par Saoudi Abdelaziz, 30 juillet 2018
"Le chômage n'est pas un motif valable" pour justifier les mouvement de rue, affirme le Premier ministre Ouyahia, "nous avons des problèmes de chômage de In Guezam à Hussein-Dey".
Mais, là-bas les chômeurs restent tranquilles, preuve de ce qu'il nomme "l'anarchisme" des Ouargli qui, eux, occupent l'espace public pour ne pas se faire oublier.
Lorsqu'on lit cette réponse aux mouvements légitimes d'impatience de la jeunesse qui s'expriment à Ouargla, on ressent le besoin pour l'Algérie d'un nouveau consensus fondateur qui interdira le sultanisme régissant encore les procédures et réflexes de l'Etat algérien à l'égard des "administrés".
La morgue et la posture hautaine du Premier ministre ne sont pas des traits individuels de caractère. Ce sont les manifestations du t'far'ïne congénital d'un pouvoir allergique aux paroles venant d'en bas.
"La réponse du Premier ministre, Ahmed Ouyahia, hier, au mouvement de contestation qui monte dans le Sud traduit un sentiment d’impuissance qui fait peur écrit R. Mahmoudi. l'éditorialiste du site Alger-patriotique qui sous le titre 'Sur un baril de poudre poursuit : " Au lieu d’annoncer des mesures concrètes pour satisfaire, au moins en partie, les revendications urgentes et légitimes des populations de cette région du pays et de leur donner par-là espoir, Ahmed Ouyahia, au nom d’un certain discours de vérité, a choisi de s’en prendre aux manifestants, en les accusant d’avoir opté pour l’émeute et la casse pour exprimer leurs doléances.(...).
Il conclut : "Hier, c’était Béchar, Adrar et Ouargla ; aujourd’hui, c’est Djelfa. A ce rythme, il ne faudrait plus s’étonner que les émeutes puissent gagner encore d’autres villes et embrasent toute la région. L’indolence des pouvoirs publics en est le meilleur viatique".