"La vérité est un miroir tombé de la main de Dieu et qui s'est brisé. Chacun en ramasse un fragment et dit que toute la vérité s'y trouve" Djalāl ad-Dīn Rūmī (1207-1273)
5 Mars 2019
Des travailleurs ont crié hier leur colère, au siège de la centrale syndicale, place du 1er Mai.
Hier aussi, à l’Eniem de Tizi Ouzou, l'important complexe de fabrication de frigos et autres appareils électroménagers, la section UGTA de l'usine s’est démarquée du soutien de l’UGTA à Bouteflika. C'est le signal fort monté des lieux de travail d'une relance de la contestation de la politique d'inféodation aux décideurs et aux oligarques du système pratiquée par Sidi Saïd, secrétaire général de l'UGTA depuis déjà 22 ans.
Des travailleurs empêchés d’accéder au siège de l’UGTA
Les travailleurs, venus pour crier leur colère à la face de Sidi Saïd, hier, au siège de la centrale syndicale sise place du 1er Mai, en ont été empêchés par la police qui les a encadrés aux abords de l’ex-Foyer civique. Seuls pouvaient y accéder les travailleurs favorables à leur «patron».
Dehors, les protestataires n’avaient pas de mots assez forts pour fustiger «le patron» des travailleurs «qui est hors-la-loi, puisque son mandat est terminé depuis longtemps et qu’il continue avec arrogance et mépris de présider aux destinées des travailleurs». Ceux qui ont pris la parole devant les rares micros tendus ont dénoncé «le silence» de Sidi Saïd devant le cas de milliers de travailleurs, dont il n’a pas pris en compte les revendications, tout aussi sociales que salariales.
D’autres ont dénoncé l’alignement du «boss» aux côtés des oligarques. Une première dans le monde, qui trahit le pourrissement auquel est arrivé le monde du travail. D’autres ont signalé l’attitude pitoyable de la direction de l’UGTA, qui n’a pas songé à commémorer la mémoire du fondateur de l’Union, dont la tombe, au cimetière de Sidi M’hamed, ne se situe pourtant qu’à un jet de pierre du siège de l’instance syndicale. Pathétique !