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Le blog de algerie-infos

"La vérité est un miroir tombé de la main de Dieu et qui s'est brisé. Chacun en ramasse un fragment et dit que toute la vérité s'y trouve" Djalāl ad-Dīn Rūmī (1207-1273)

TOTAL fait confiance au «système» qui contrôle toujours la rente.

En Algérie, comme en Tunisie, c'est le contrôle de la rente générée par les hydrocarbures et les autres richesses naturelles qui alimente le "système" et sa connivence -corruption aidant-avec les décideurs étrangers.

En Tunisie jusqu'en 2014, selon le Code des hydrocarbures en vigueur, un simple décret ministériel suffisait pour valider la convention d’exploitation signée entre l’État et le titulaire d'un permis ou d'une concession.

Un petit décret qui rapportait une fortune aux maîtres de la signature.

Au terme du long débat national, engagé par la Révolution tunisienne, l’Article 13 de la Constitution tunisienne adopté en février 2014 par le vote de la quasi-totalité des députés de l'Assemblée constituante (ANC) rompe avec cette facilité. Il énonce :  

«Les ressources naturelles sont la propriété du peuple tunisien. La souveraineté de l’État sur ces ressources est exercée en son nom.
Les contrats d’investissement relatifs à ces ressources sont soumis à la commission spécialisée au sein de l'Assemblée des représentants du peuple. Les conventions ratifiées au sujet de ces ressources sont soumises à l’Assemblée pour approbation».

Trois ans plus tard, le lundi 17 juillet 2017, pour la première fois, ce sont les élus du peuple qui décident de l'attribution de deux permis de recherche et d'exploration d'hydrocarbures. Photo DR

Pour dépasser la main mise du système sur la rente et la corruption qui va avec, les néolibéraux algériens préconisent de briser l'emprise de l'Etat sur la gestion de l' économie en donnant ce pouvoir aux Entreprise, démarche qui serait accompagnée d'une meilleure "gouvernance politique".

En y mettant quelques milliards de dollars, l'entreprise multinationale TOTAL est en train de faire main basse sur le quart des champs pétroliers productifs algériens. Nos néolibéraux conseillent la prudence à l'égard des "partenaires" étrangers. Selon aux, il faut laisser Sonatrach négocier disent-ils contre l'avis du ministre concerné qui a publiquement envisagé la préemption de ces champs pétrolifères par l'Etat, au profit de la compagnie nationale.

Ah, l'article 13...

Lire aussi : Essai d’immersion dans le sens profond de l’Article 13 de la Constitution tunisienne

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