"La vérité est un miroir tombé de la main de Dieu et qui s'est brisé. Chacun en ramasse un fragment et dit que toute la vérité s'y trouve" Djalāl ad-Dīn Rūmī (1207-1273)
27 Août 2019
Par Saoudi Abdelaziz, 27 août 2019
Dans sa dernière intervention le chef d'Etat-major pointe des gens qu'il semble bien connaître et dont il menace de dévoiler l'identité.
La menace vise sans doute les récalcitrants du Canal historique qui continuent de mettre en oeuvre la démarche fixée par Tewfik-Mediene et le Canal historique du DRS, sans tenir compte de la nouvelle Maison-mère des services secrets. Compte tenu de l'aire d'influence des services secrets dans l'Etat, la classe politique et associative, etc, les gens qui ont le fil à la patte doivent être nombreux.
Pourtant en couplant partisans de la période de Transition et "bande", le chef d'Etat major procède à un amalgame. Cet amalgame est-il délibéré? En les assimilant à la "bande", c'est le discrédit qu'on jette contre une partie des Algériens qui se sont levés pour mettre fin au système de pouvoir géré par les officiers traitants. Ces compagnons de lutte ont jugé qu'il fallait une transition pour mettre les choses à plat. Ce n'est pas l'avis du blogueur, mais il partage leurs préoccupations.
Dans sa dernière intervention publique, le 30 mai dernier Salima Ghezali avait notamment affirmé : "La construction politique d’un espace public digne et cohérent suppose une ingénierie rigoureuse et de longue haleine pour réduire la proportion des clowns, charlatans et autres philistins que les spins doctors mettent sur la trajectoire de la construction de la légitimité institutionnelle.(...)
"Pour cela, les informations sur les réseaux constitués par le « Gang » évoquées par le chef d’état-major devraient être portées à la connaissance de tous pour assainir une scène publique dévoyée de ses missions de représentation et de dialogue constructif par des majorités factices et des influences toxiques.
Plutôt que de garder les dossiers dans les tiroirs, le chef d’état-major doit les rendre publics pour ne pas être suspecté d’utiliser à son profit ce personnel sans scrupule ni principes habitué à « changer de crèmerie » pour être toujours au service des donneurs d’ordre."