"La vérité est un miroir tombé de la main de Dieu et qui s'est brisé. Chacun en ramasse un fragment et dit que toute la vérité s'y trouve" Djalāl ad-Dīn Rūmī (1207-1273)
5 Septembre 2019
Tout indique que le Hirak est parti pour durer par delà les présidentielles, le système bien incrusté étant dur à déloger. En attendant, les communiqués des forces de répression anti-harga semblent indiquer, d'est en ouest, une recrudescence de l'émigration clandestine par la Méditerranée. Dans le même temps, des actions de masse pour le droit à l'emploi mobilisent les jeunes chômeurs, notamment les diplômés.
Des jeunes demandeurs d'emploi ont bloqué l'entrée principale du port d'Arzew. Une grande partie des protestataires sont des diplômés universitaires en attente d'un emploi depuis plusieurs années. Venus des trois communes, ils affirment le refus du statut de chômeurs alors qu'ils résident dans une zone riche en opportunités d'emploi et où plus de 70 sociétés nationales et étrangères sont implantées. Il y a plus d'un mois, près d'une centaine de jeunes chômeurs de la daïra d'Arzew, âgés entre 25 et 46 ans, ont signé une pétition, accompagnée d'une lettre adressée au chef de daïra, pour dénoncer le «favoritisme et les passe-droits».
Selon les représentants de ces jeunes, «nous demandons notre droit au travail dans cette zone qui regroupe un nombre important de sociétés, à l'exemple de Sonatrach, Tosyali, Total, Sorfet et bien d'autres et nous ne comprenons pas pourquoi les jeunes, habitant Arzew, sont toujours écartés des opérations de recrutement qui sont effectuées». Pour les représentants des signataires de la pétition, «toutes nos tentatives auprès de l'Agence de l'emploi (ANEM d'Arzew) pour régler le problème ont été vaines.
Nous n'avons reçu que des promesses sans suite au moment où les recrutements continuent sans faire appel aux jeunes d'Arzew». L'année dernière, pour ces mêmes revendication de jeunes chômeurs avaient organisé un rassemblement de protestation, bloquant la voie ferrée de la ligne Oran-Arzew. Source : Le Quotidien d'Oran
A Béchar, au cours de cette semaine, plusieurs catégories de chômeurs ont assiégé l’agence pour l'emploi ANEM pour revendiquer des recrutements. Ils ont érigé une tente à proximité de l’institution. Devant le refus de discuter, plusieurs protestataires se sont alors introduits à l’intérieur des locaux de l’ANEM et ont filmé les bureaux des agents administratifs qui avaient face à la déferlante quitté précipitamment les lieux.
Avant-hier, le même scénario s’est reproduit devant la direction de l’emploi de la wilaya, où des jeunes ont réitéré les mêmes revendications. Il faut souligner que la situation en matière d’emploi s’est encore aggravée depuis que les services de l’ANEM ont suspendu les affections des offres d’emploi émises par les quelques entreprises au profit des demandeurs.
La suspension dure depuis le mois de mars dernier. Les quelques unités économiques qui existent dans la wilaya sont loin de répondre à une masse de chômeurs (toutes catégories confondues) difficilement absorbable et sans cesse croissante. Source : El Watan