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Le blog de algerie-infos

"La vérité est un miroir tombé de la main de Dieu et qui s'est brisé. Chacun en ramasse un fragment et dit que toute la vérité s'y trouve" Djalāl ad-Dīn Rūmī (1207-1273)

35è mardi. Les étudiants ont finalement rejoint le tribunal de Sidi M’hamed

35è mardi. Les étudiants ont finalement rejoint le tribunal de Sidi M’hamed

 

Coups de matraques?

"Ce mardi, le procès de six détenus arrêtés pour avoir brandi le drapeau berbère lors des manifestations se tenait au tribunal Sidi Mhammed. Au niveau de la place de l’Emir Abdelkader, les étudiants présents dans la marche ont tenté de briser un cordon policier pour aller manifester devant le tribunal mais ils ont été accueillis par des coups de matraque et se sont ravisés. “Ils sont payés de millions (de centimes) et ils protègent les traîtres”, ont lancé les manifestants face à la répression policière".  C'est ce qu'écrit aujourd'hui Hamdi Baala dans HuffPost-Algérie.

Rendant compte de cette marche du mardi dans Reporters, Zoheir Aberkane n'a pas entendu les mêmes propos des manifestants, ni vu les "coups de matraques". Ce familier du Hirak écrit : "Il y eut trois charges soutenues des manifestants pour ouvrir une brèche dans le mur bleu. En vain. Si le contact a été brutal quelquefois, il y a lieu de noter que les forces de l’ordre n’ont pas usé de violence, ni de gaz lacrymogènes à l’égard des manifestants, même si Anaïs a reçu un coup perdu au niveau de l’épaule. Il n’y a pas eu d’interpellations, ni d’arrestations non plus. Après un face à face qui durera quelques minutes et où les manifestants assénèrent ce prophétique : « antouma assou alihoum ouh’na nahouhoum» (Protégez-les et nous nous chargeons de les dégager), la marche reprend son itinéraire habituel en direction de la Grande-Poste."

Le détour par le loin

Dès hier Zoheir Aberkane notait dans Facebook à 13h30 : " La marche a fini en sit-in devant l'entrée du tribunal rue Abane Ramdane".

Il explique ce matin : "Elle fait mouvement vers la Grande-Poste en direction du boulevard Benboulaïd. Les policiers s’y opposent dès la rue Khemisti. Le cortège glisse vers Tafourah. Second barrage, plus baraqué encore. Et puis, on ne sait comment, la voie s’ouvre comme par enchantement et les manifestants s’engouffrent dans la rue Asselah Hocine sans la moindre résistance jusqu’au tribunal de Sidi M’hamed. Les miracles du talkie-walkie. En passant à hauteur de l’APN, ils ne manqueront pas d’asséner quelques flèches aux députés d’une APN moribonde. « Vous n’avez aucune dignité », leur lancera un manifestant.
Devant le tribunal de Sidi M’hamed, les manifestants scandent « libérez nos enfants, ils n’ont pas vendu de cocaïne ! » Au même moment, dans l’une des salles du tribunal où a lieu le jugement des détenus, se déroule la plaidoirie des avocats coïncidant avec les clameurs des manifestants en faveur de la libération des détenus. Messaoud Leftissi, qui fit vibrer d’applaudissements la salle d’audience ce matin-là, et ses codétenus ne sont plus seuls. Ils ne seront jamais plus seuls. C’est aussi cela le miracle de la « silmiya ».
Reporters-dz

 

 

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