"La vérité est un miroir tombé de la main de Dieu et qui s'est brisé. Chacun en ramasse un fragment et dit que toute la vérité s'y trouve" Djalāl ad-Dīn Rūmī (1207-1273)
1 Octobre 2019
La grève générale a été "partiellement suivie" (El Watan), "n’a été que très timidement suivi" (Le Soir d'Algérie), " partiellement suivie par les collèges et très peu par les écoles primaires" (Liberté). Pourtant, sans attendre, les syndicats autonomes ont reconduit hier le mot d'ordre de grève pour lundi prochain. Fuite en avant liée à des calendriers politiciens?
Les correspondant locaux rendent compte des revendications des syndicats autonomes: «la libération immédiate et inconditionnelle des détenus d’opinion, le respect des libertés individuelles et collectives» contre «la mascarade électorale du 12 décembre 2019», pour «la mise en place d’un processus transitionnel».
C'est la marche et non la grève qui fait le titre du compte-rendu d'El Watan qui signale comme en passant que la grève générale dans le secteur de l’éducation a été "partiellement suivie". Pourtant rapporte le correspondant d' El Watan "désormais, ces syndicats autonomes ont décidé de reconduire la grève générale dans le secteur de l’éducation chaque lundi sous la formule d’une grève cyclique accompagnée d’une marche.
Et ce, jusqu’à la satisfaction «effective des revendications du peuple algérien», lit-on dans le communiqué qui a été transmis à la presse. De leur côté, la section syndicale du Snapap de l’université de Béjaïa et celle du Conseil national des enseignants du supérieur (Cnes) ont fixé le mardi comme journée de grève cyclique, qui appuiera la marche des étudiants.
"Si la marche populaire observée au niveau du chef-lieu de wilaya a réussi à mobiliser quelques centaines de personnes à l’appel de trois organisations syndicales autonomes, à savoir le Cnapeste, SNTE et l’Unpef, le mot d’ordre de grève lancé en direction de l’ensemble des travailleurs, tous secteurs confondus, pour adhérer à l’action de grève cyclique programmée chaque lundi à partir d’hier, n’a été que très timidement suivi" écrit A. Kersani dans le Soir d'Algérie . Il précise : "À l’exception de certains établissements scolaires publics de l’intérieur de la wilaya où la consigne de grève a trouvé un écho favorable, l’ensemble des autres secteurs d’activités économiques privés et publics et les administrations ont continué à fonctionner le plus normalement ce lundi".
Le correspondant commente : " Le faible taux de suivi aux débrayages initiés d’abord par treize autres organisations syndicales autonomes le mardi dernier et ensuite ces trois structures syndicales pour la journée d’hier est révélateur d’un ferme rejet de la population locale de telles actions qui sanctionneraient uniquement les enfants de la wilaya de Béjaïa."
De son côté, le correspondant de Liberté conclut ainsi son article : "Beaucoup d’internautes ont déploré le recours à une grève cyclique dans la seule wilaya de Béjaïa, sachant notamment que les syndicats, présents à l’échelle nationale, étaient censés agir dans le cadre du mouvement populaire présent dans les 48 wilayas. L’action devrait être nationale".