"La vérité est un miroir tombé de la main de Dieu et qui s'est brisé. Chacun en ramasse un fragment et dit que toute la vérité s'y trouve" Djalāl ad-Dīn Rūmī (1207-1273)
10 Octobre 2021
Par Saoudi Abdelaziz, 10 octobre 2021
Le 6 décembre 2017, notre blog titrait : « Emmanuel Macron séduit des journalistes algériens ». Nous avions, notamment, cité des "morceaux de bravoure" du chroniqueur Abed Charef:
« La tentation de l'accuser de faire de la démagogie est forte, mais elle ne suffit pas, car son discours a acquis de la substance, affirme le chroniqueur admiratif. Il a choisi délibérément de contourner les appareils de pouvoir amorphes qu'il a en face de lui. Il a préféré les amphis des universités pour des conférences débats, et des étudiants comme publics. Là encore, le symbole est trop fort : les cercles sclérosés de l'Afrique des pouvoirs ne sont pas un auditoire crédible, et le temps où les uns écoutent pendant que les autres parlent est dépassé.
Ce faisant, Macron appuie là où ça fait mal. Ses interlocuteurs parmi les dirigeants sont des hommes du passé, au mieux, du présent, alors que lui veut parler d'avenir. Il insiste sur ce qu'il y a lieu de faire, alors que les autres se lamentent sur ce qui n'a pas été fait". Le quotidien d’Oran
CINQ ANS PLUS TARD...
La déception est forte. Le chroniqueur la manifeste dans un site international, sous le titre « La France perd la main au Maghreb et au Sahel ». Extraits :
« Et au lieu d’amorcer une politique nouvelle à l’égard de l’Afrique, conforme à ses promesses et aux espoirs qu’il avait suscités, Macron s’est laissé entraîner dans l’engrenage de la Françafrique, pour se contenter de colmater les brèches, dans une spirale infinie. Il reçoit aujourd’hui, de plein fouet, une réplique cinglante de la part de pays qui aspirent à un autre rôle : celui de partenaire reconnu et respecté. Même le très fragile Mali a choisi cette voie. Après tout, quand on est l’un des pays les plus pauvres du monde, sans aucune perspective sérieuse, quel intérêt y a-t-il à se maintenir dans cette étouffante Françafrique, qui n’a rien apporté en un demi-siècle d’indépendance ?» (middleeasteye.net)