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Le blog de algerie-infos

"La vérité est un miroir tombé de la main de Dieu et qui s'est brisé. Chacun en ramasse un fragment et dit que toute la vérité s'y trouve" Djalāl ad-Dīn Rūmī (1207-1273)

Chawki Salhi lance un nouveau parti politique

Par radar

 

Chawki Salhi, désormais ex-président du Parti socialiste des travailleurs (PST), a annoncé hier dans une longue déclaration politique la création d’un nouveau parti.
Ce nouveau parti portera le nom de l’Union des travailleurs socialistes (UTS). Un comité de préparation du congrès constitutif est déjà sur le point de préparer les textes fondateurs du nouveau parti. Pour les fondateurs de cette nouvelle formation politique, le but est de “construire un nouveau parti pour les travailleurs, pour la jeunesse et pour les démunis” dont la devise serait “Pour le socialisme, pour la démocratie socialiste”. Question : quid du PST ?

 

Radar, 17 juillet 2012. Liberté

 

 

 

 

Il veut défendre les travailleurs, les jeunes et les démunis

 

L’Union des travailleurs socialiste sera bientôt créée.

 

 

Par Nouria Bourihane

 

 

L'Union des travailleurs socialistes (UTS) est le nom d'un nouveau parti politique en phase de création. Voulant être le porte-parole des travailleurs, de la jeunesse et des démunis, ce nouveau parti défendra aussi les principes du socialisme et de la démocratie socialiste.

 

Dans un communiqué, transmis hier à notre rédaction, le comité de préparation du congrès de ce nouveau parti est revenu sur les différentes étapes de l'histoire de l'Algérie depuis l'Indépendance et surtout les régressions enregistrées en matières d'acquis sociaux au profit des travailleurs et des populations fragiles face à la progression du néocolonialisme, et de «l'aile libérale qui met à profit la déstabilisation qui résulte de la pression des masses pour défaire le consensus populiste égalitariste et engager des réformes qui consacrent la liberté de l'argent».

 

Pour les rédacteurs de cette proclamation, «l'absence d'une force politique ouvrière et d'une direction pour les jeunes et pour les démunis a conduit à l'impasse sanglante des années 1990 et à la régression sociale». Ils reviennent sur les milliers de grèves, de rassemblements et de marches organisés en 2011, où «ce déferlement social a ignoré les initiatives des courants libéraux démocrates comme il a ignoré celles des islamistes, qui espéraient, chacun à sa façon, prendre la tête de la protestation sociale et l'inscrire dans le ‘printemps arabe’ de l'Otan», écrivent les initiateurs.

 

 L'Union des travailleurs socialistes dénonce «l'immense gâchis de la gestion bureaucratique sans pour autant nier que des progrès évidents ont eu lieu grâce à ces années d'indépendance». Il dénonce «la désorganisation et le pillage éhonté résultant de l'hégémonie des forces de l'argent, sans lesquels les grandes améliorations survenues dans la vie des Algériens seraient encore plus considérables». Pour lui, le progrès a été, de tout temps, possible grâce à la mobilisation et au travail de la classe ouvrière.

 

«Notre objectif n'est pas de réaliser une démocratie formelle pour dissimuler la dictature des forces de l'argent. C'est pourquoi nous mettons l'accent sur les libertés populaires, sur les libertés fondamentales, le droit imprescriptible d'organisation de manifestation et de grève, seuls moyens pour les masses opprimées de se faire entendre».

 

«Notre combat pour un grand parti socialiste indépendant permettra de redonner espoir aux travailleurs.» Ce nouveau parti estime que pour avancer, «il faut encadrer les combats d'aujourd'hui par des propositions immédiates et transitoires». «Alors que la remise en cause des acquis sociaux est en marche, alors que la médecine gratuite est remplacée par la contractualisation, alors que l'école publique se clochardise pour faciliter l'essor des écoles privées, alors que le travail au noir se généralise et qu'on se prépare à légaliser la précarité dans le nouveau code du travail, alors que la mainmise des groupes privés algériens et des entreprises multinationales s'étend sur nos richesses, nous devons construire l'instrument politique nécessaire pour conduire la résistance des masses et pour dessiner un autre possible, un autre avenir, une autre politique où les ressources immenses du pays seraient investies dans un programme de développement national de l'industrie, de l'agriculture et des services, un programme qui mettrait au travail notre jeunesse désorientée, un programme qui œuvrerait à la satisfaction des besoins des masses». «Il faut bâtir un parti du socialisme qui propose une alternative à l'exploitation capitaliste et au pillage impérialiste» et un «instrument d'une solidarité internationale contre l'ordre impérialiste. Il faut instaurer le socialisme à l'échelle de l'humanité».

 

 

Nouria Bourihane, 17 juillet 2012. Le Temps d’Algérie

 

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