"La vérité est un miroir tombé de la main de Dieu et qui s'est brisé. Chacun en ramasse un fragment et dit que toute la vérité s'y trouve" Djalāl ad-Dīn Rūmī (1207-1273)
9 Décembre 2013
Demain s'ouvre au tribunal de Constantine un nouvel épisode du feuilleton judiciaire commencé après la publication, le 13 octobre 1998, d’une longue lettre ouverte de Hichem Abboud dans El Watan, El Khabar, Liberté et Le Matin.
Etait visé Mohamed Betchine, le principal conseiller du président Lamine Zeroual. "A travers cette lettre ouverte, écrivait d'emblée Hicham Abboud, je m'adresse à l'homme et non au ministre-conseiller du président de la République. Car, à mon sens, il ne fait pas honneur à l'Algérie de compter dans ses institutions officielles un homme qui fait la une des journaux pour ses scandales financiers et ses abus de pouvoir".
Cette lettre (lire le texte intégral) visait à achever la démolission du principal collaborateur du chef de l'Etat (il avait précédé le général Tewfik à la tête du DRS). Elle a eu un fort impact médiatique, assuré par sa publication simultanée dans les principaux quotidiens "indépendants". L'initiative de Hichem Abboud, l'homme téméraire des opérations politico-médiatiques spéciales du DRS, fut un des temps fort de l'offensive contre Zeroual qui a conduit ce dernier à abandonner la présidence, quelques mois plus tard, avant la fin de son mandat.
Espérons, sans trop d'illusions, que le procès de demain soit une occasion d'éclairer un épisode encore obscur des luttes, à l'intérieur du système, pour le contrôle de la présidence la république, luttes internes actionnant la presse "indépendante".