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Le blog de algerie-infos

"La vérité est un miroir tombé de la main de Dieu et qui s'est brisé. Chacun en ramasse un fragment et dit que toute la vérité s'y trouve" Djalāl ad-Dīn Rūmī (1207-1273)

Des assassinats politiques exécutés par le SDEC

 

 

Le Samedi 12 janvier 2013, un colloque soutenu par la LDH et organisé par l’Association Vérité et Justice pour Farhat Hached s’est tenu à l’Assemblée nationale – salle Colbert – de 9h à 17h, présidé par Houcine Abassi, secrétaire général de l’UGTT.

 

Il y a 60 ans, le 5 décembre 1952, Farhat Hached, fondateur en 1946 et depuis secrétaire général de l’Union générale des travailleurs tunisiens en même temps que l’un des principaux leaders alors du mouvement national tunisien, a été assassiné à Tunis. Ce crime a été commis, sous le couvert d’une organisation terroriste baptisée « la Main rouge », par une branche du service français du SDECE qui, depuis sa création en janvier 1946, dépendait directement du président du Conseil, celui-ci étant alors Antoine Pinay. Il est temps que, 60 ans plus tard, la responsabilité de ce crime, qui a provoqué une immense émotion en Tunisie a pesé lourdement sur l’avenir de ce pays, soit enfin reconnue.

Après avoir rappelé les faits, le colloque interpellera les autorités françaises sur le rôle du gouvernement de l’époque et demandera l’ouverture de toutes les archives relatives à ce crime. Il soulèvera aussi les questions posées par les déclarations, en décembre 2009, à la chaîne de télévision Al Jazira d’un citoyen français qui a revendiqué avoir appartenu de cette organisation, déclaré « si c’était à refaire, je referais » et estimé l’assassinat de Farhat Hached « légitime ». Un point sera fait sur la plainte déposée contre lui, pour apologie de crimes de guerre, en mars 2010 par les membres de la famille Hached, la LDH et la FIDH.

Par la suite, le même service du SDECE, avec l’aval d’autres chefs du gouvernement, a continué à assassiner des personnalités engagées dans le combat anticolonial. Le 21 mai 1959, l’un des avocats qui défendait les indépendantistes algériens, Me Amokrane Ould Aoudia, du barreau de Paris, a été assassiné dans le IIe arrondissement, rue Saint-Marc, en sortant de son cabinet, par des agents du Service action du SDECE, avec l’aval du Premier ministre Michel Debré.

Le 29 octobre 1965, des policiers français dépendant du SDECE ont prêté la main à l’enlèvement en plein Paris, boulevard Saint-Germain, de l’homme politique marocain et leader tiers-mondiste Mehdi Ben Barka, qui a été suivi de sa disparition ; jusqu’à ce jour, les Etats français et marocains n’ont pas reconnu leurs responsabilités dans son assassinat.

Le 4 mai 1978, Henri Curiel, qui avait animé un réseau français de soutien à la lutte d’indépendance algérienne puis soutenu l’action de Ben Barka, a été assassiné à Paris, dans le Ve arrondissement, par des hommes du Service action du SDECE.

Après l’affaire Ben Barka, De Gaulle avait rattaché le SDECE au ministère des Armées et soumis les homicides de son Service action à l’aval du Président de la République ; le président était alors Valéry Giscard d’Estaing. Il est temps que la vérité soit dite sur ces meurtres.

 

Lien : LDH-Toulon

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