"La vérité est un miroir tombé de la main de Dieu et qui s'est brisé. Chacun en ramasse un fragment et dit que toute la vérité s'y trouve" Djalāl ad-Dīn Rūmī (1207-1273)
4 Février 2013
« Notre peuple est en train de mourir »
Le chef de l'opposition syrienne, Ahmed Moaz al-Khatib, a de nouveau tendu la main lundi au régime de Bachar el-Assad et assuré que dialoguer avec Damas n'était pas une "trahison".
M. Khatib avait créé la surprise le 30 janvier en appelant à un dialogue, sous conditions, avec des représentants du régime pour mettre fin au conflit meurtrier dans le pays.
Cette initiative avait fait grincer des dents au sein de sa Coalition. Mais dimanche, le porte-parole de la Coalition, Walid al-Bounni, a affirmé que "la majorité" de ce rassemblement soutenait cette voie. La Coalition "espère" que Moscou fasse pression sur son allié syrien, a-t-il ajouté, en appelant la Russie à penser "à ses véritables intérêts futurs dans la région".
Aujourd'hui, Ahmed Moaz al-Khatib a en outre répondu à ses critiques. "Nous refusons que ceux qui parlent de négociations soient accusés de trahison comme l'ont fait certains opposants", a-t-il déclaré à la chaîne satellitaire qatarie Al-Jazeera. "Notre peuple est en train de mourir et nous ne le permettrons pas", a martelé M. Khatib.
"Je dis au régime qu'il doit prendre une position claire (...) il doit dire oui ou non (au dialogue)", a-t-il poursuivi. "Je dis à Bachar el-Assad : 'regarde dans les yeux de tes enfants et essaie de trouver une solution'. Nous nous entraiderons alors dans l'intérêt du peuple", a-t-il ajouté, en référence au chef de l'Etat syrien. "La balle maintenant est dans le camp du régime (...) Nous tendrons la main dans l'intérêt du peuple et pour aider le régime à partir en paix", a-t-il encore dit.
4 février 2013, L’Orient le jour