"La vérité est un miroir tombé de la main de Dieu et qui s'est brisé. Chacun en ramasse un fragment et dit que toute la vérité s'y trouve" Djalāl ad-Dīn Rūmī (1207-1273)
13 Octobre 2011
Dans son analyse de ce matin dans le Quotidien d’Oran, Kharroubi Habib évoque de manière savoureuse les péripéties politiciennes des affrontements entre les ambitions des candidats non déclarés à la succession de Bouteflika. Extraits.
Nous sommes de ceux qui pensent que la perspective que Belkhadem puisse accéder à la magistrature suprême n'a rien de réjouissant. Qui se battront pour éviter
à l'Algérie qu'il en soit ainsi. Mais nous nous faisons un principe non transgressif de considérer que ce serait faire un nouveau mauvais coup à l'Algérie à s'en tenir à la théorie du «tout sauf
Belkhadem». D'autres candidats potentiels à la présidentielle de 2014 ne sont pas plus ragoutants que le secrétaire général du FLN. Celui du RND, pour ne citer que lui, est tout aussi responsable
avec son parti que le FLN et Belkhadem des déboires en tous genres subis par l'Algérie depuis plus d'une décennie. Il nous paraît par conséquent inquiétant qu'à travers certains commentaires et
analyses, l'on sous-entende que l'éventualité d'une présidence d'Ouyahia serait moins nocive pour le pays que celle du barbe-FLN honni Belkhadem.
Cela révèle de la part de ceux qui distillent le sous-entendu qu'ils se sont faits à la conviction que la présidentielle de 2014 ne laissera d'autre alternative aux Algériens que le choix entre
«la peste et le choléra». C'est enterrer un peu trop vite la dynamique qui est à l'œuvre en Algérie, dont ceux qu'elle fédère de plus en largement revendiquent la fin des présidents sponsorisés
par les «cabinets noirs» et le transfert du choix des magistrats suprêmes du pays à la seule autorité de la souveraineté populaire.
Cette dynamique fera en sorte que cesse la mascarade qui se joue aux Algériens voulant leur faire accroire que le sort du pays est lié au duel FLN-RND et Belkhadem-Ouyahia.
Kharroubi Habib, 13 octobre 2011, le Quotidien d’Oran. Texte intégral