"La vérité est un miroir tombé de la main de Dieu et qui s'est brisé. Chacun en ramasse un fragment et dit que toute la vérité s'y trouve" Djalāl ad-Dīn Rūmī (1207-1273)
19 Avril 2012
Pour renflouer ses caisses, l’État grec ne renonce à aucun sacrifice. Dernier en date : proposer les forces de l’ordre à la location. Les policiers seront désormais disponibles pour les particuliers ou organisations qui souhaiteraient faire appel à leurs services. Des missions privées qui peuvent aller de l’accompagnement de personnes ou d’œuvres d’art à l’escorte de convois d’explosifs ou de matériaux dangereux, en passant par le tournage de films.
Cette décision a été confirmée le 8 avril par le ministère grec de la Protection du citoyen. Objectif : « Amortir le coût d’utilisation du matériel et des infrastructures de la police, et les moderniser. » Les tarifs pratiqués, selon l’hebdomadaire grec Proto Thema, qui a révélé l’affaire : 30 euros de l’heure pour un policier, 40 euros pour une voiture de patrouille et 1 500 euros pour un hélicoptère.
« Nous ne fournirons ces services que dans des cas exceptionnels et seulement si nous avons les moyens et les effectifs nécessaires. Pas question pendant ce temps-là de priver un seul citoyen de la protection qui lui est due », tente de rassurer Thanassis Kokkalakis, porte-parole de la police grecque. Mais quelle sera l’indépendance des services de la police face à ses futurs « clients » ? La police grecque, financée en partie par des fonds privés, sera-t-elle un jour sponsorisée par les groupes financiers qui ont spéculé sur la faillite du pays ?
Agnès Rousseaux, 16 avril 2012. Bastamag