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Le blog de algerie-infos

"La vérité est un miroir tombé de la main de Dieu et qui s'est brisé. Chacun en ramasse un fragment et dit que toute la vérité s'y trouve" Djalāl ad-Dīn Rūmī (1207-1273)

« Je n’aurais pas à fouiller les poubelles »

Le suicide d'un retraité dans les rues d'Athènes bouleverse la Grèce

 

Un peu avant neuf heures du matin, sous un arbre de la place Syntagma, à quelques mètres de la sortie du métro et du Parlement, un retraité de 77 ans s'est tiré une balle dans la tête, mercredi 4 avril, au cœur de la capitale grecque.

L'annonce de ce suicide a suscité une vive émotion en Grèce. Des milliers de personnes sont venues, tout au long de la journée, porter des fleurs, des bougies et des messages, accrochés tout autour du tronc du cyprès. "Ce n'est pas un suicide, c'est un assassinat politique", disait une affiche.

Selon le correspondant du Monde à Athènes, Alain Salles, le pharmacien à la retraite a laissé une note manuscrite, non signée. Dimitris Christoulas y revendique la portée symbolique de son acte : "Puisque mon âge avancé ne me permet pas de réagir de façon dynamique (mais si un Grec attrapait une Kalachnikov, je serais juste derrière lui), je ne vois pas d'autres solutions que cette fin digne de ma vie. Ainsi, je n'aurai pas à fouiller les poubelles pour assurer ma subsistance." Il a ajouté : "Je crois que les jeunes sans avenir prendront un jour les armes et pendront les traîtres de ce pays sur la place Syntagma, comme les Italiens l'ont fait avec Mussolini en 1945."

AFP/Le monde, 4 avril 2012

 

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