"La vérité est un miroir tombé de la main de Dieu et qui s'est brisé. Chacun en ramasse un fragment et dit que toute la vérité s'y trouve" Djalāl ad-Dīn Rūmī (1207-1273)
31 Mars 2013
Ils ont pris la relève des Français lors de la nationalisation
20000 dinars pour les retraités de la base du 24 février
Nous sommes un groupe de retraités ayant été présents à Hassi-Messaoud, dans la base Maison Verte
(baptisée à présent 24-Février) lors de la nationalisation des hydrocarbures par le président Houari Boumediène le 24 février 1971.
Lors du départ massif des Français, nous avons fait l’impossible pour faire fonctionner les installations pétrolières, chacun à son niveau, et avons ainsi démontré la capacité des Algériens à surmonter les épreuves dans les coups durs. La plupart d’entre nous, malgré les postes de responsabilité occupés alors, perçoivent à présent une pension de retraite ne dépassant pas 20 000 DA !
Dernièrement, nous avons fêté l’anniversaire de cette date historique qui a permis à l’Algérie de recouvrer son indépendance économique. A cette occasion, nous lançons un appel pressant à notre entreprise, Sonatrach, pour se pencher sur la situation sociale de ses retraités, particulièrement ceux résidant dans la wilaya de Ghardaïa, proche de Hassi-R’mel et de Oued Noumer. Nous nous sentons complètement oubliés comparativement à d’autres régions du Nord, beaucoup plus gâtées : crèches, sports pour les enfants, voyages organisés (omra) soins médicaux (analyses, radios, cliniques...).
La direction des œuvres sociales de Hassi-R’mel, dont nous dépendons, ne fait rien pour nous : pas de conventions avec les médecins spécialistes, pas de prise en charge médicale (cliniques, analyses, radios), pas de voyages organisés, aucun contact et information au sujet des cliniques conventionnées au nord du pays, etc. La Sonatrach, qui dépense des milliards pour des équipes sportives, doit penser aussi à ses enfants qui lui ont consacré toute leur vie ayant vécu les deux tiers de leur vie dans des bases en célibataires, la plupart d’entre nous souffrant de problèmes de santé compte tenu de notre système de travail spécifique... Nous lançons un appel au responsable de l'entreprise pour une meilleure prise en charge sociale des travailleurs et retraités de la wilaya de Ghardaïa.
Par ailleurs, lors des inondations du 1er octobre 2008, notre entreprise s’est engagée à nous
aider. Malgré des visites des agents des œuvres sociales et de la direction production de Hassi- R'mel sur site à cette époque et constitution de dossier, nous n’avons rien perçu jusqu’à présent.
Nous demandons à notre entreprise de tenir ses promesses au sujet de ce dossier.
31 mars 2013, Vox populi, Le Soir d’Algérie