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Le blog de algerie-infos

"La vérité est un miroir tombé de la main de Dieu et qui s'est brisé. Chacun en ramasse un fragment et dit que toute la vérité s'y trouve" Djalāl ad-Dīn Rūmī (1207-1273)

Les artisans de la nationalisation oubliés par Sonatrach

 

 

 

 

Ils ont pris la relève des Français lors de la nationalisation

 

20000 dinars pour les retraités de la base du 24 février

 

 

Nous sommes un groupe de retraités ayant été présents à Hassi-Messaoud, dans la base Maison Verte (baptisée à présent 24-Février) lors de la nationalisation des hydrocarbures par le président Houari Boumediène le 24 février 1971.

 

Lors du départ massif des Français, nous avons fait l’impossible pour faire fonctionner les installations pétrolières, chacun à son niveau, et avons ainsi démontré la capacité des Algériens à surmonter les épreuves dans les coups durs. La plupart d’entre nous, malgré les postes de responsabilité occupés alors, perçoivent à présent une pension de retraite ne dépassant pas 20 000 DA !

 

Dernièrement, nous avons fêté l’anniversaire de cette date historique qui a permis à l’Algérie de recouvrer son indépendance économique. A cette occasion, nous lançons un appel pressant à notre entreprise, Sonatrach, pour se pencher sur la situation sociale de ses retraités, particulièrement ceux résidant dans la wilaya de Ghardaïa, proche de Hassi-R’mel et de Oued Noumer. Nous nous sentons complètement oubliés comparativement à d’autres régions du Nord, beaucoup plus gâtées : crèches, sports pour les enfants, voyages organisés (omra) soins médicaux (analyses, radios, cliniques...).

 

La direction des œuvres sociales de Hassi-R’mel, dont nous dépendons, ne fait rien pour nous : pas de conventions avec les médecins spécialistes, pas de prise en charge médicale (cliniques, analyses, radios), pas de voyages organisés, aucun contact et information au sujet des cliniques conventionnées au nord du pays, etc. La Sonatrach, qui dépense des milliards pour des équipes sportives, doit penser aussi à ses enfants qui lui ont consacré toute leur vie ayant vécu les deux tiers de leur vie dans des bases en célibataires, la plupart d’entre nous souffrant de problèmes de santé compte tenu de notre système de travail spécifique... Nous lançons un appel au responsable de l'entreprise pour une meilleure prise en charge sociale des travailleurs et retraités de la wilaya de Ghardaïa.

 

Par ailleurs, lors des inondations du 1er octobre 2008, notre entreprise s’est engagée à nous aider. Malgré des visites des agents des œuvres sociales et de la direction production de Hassi- R'mel sur site à cette époque et constitution de dossier, nous n’avons rien perçu jusqu’à présent. Nous demandons à notre entreprise de tenir ses promesses au sujet de ce dossier.

 

31 mars 2013, Vox populi, Le Soir d’Algérie

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S
Sonatrach : Encore un autre 24 février vécu dans la consternation ? <br /> Par Y.Mérabet<br /> Plusieurs scandales secouent l’économie algérienne. La Sonatrach et la Sonelgaz totalisent à elles seules pas moins de 15 milliards de dollars détournés. Un véritable séisme politique qui met le président Bouteflika à rude épreuve.<br /> L’Algérie secouée, par l’immense scandale de corruption dont l’épicentre éclabousse, de plein fouet, le pouvoir central. On devine aisément que le trésor des “Ali Baba” d’Alger ne peut être que la manne providentielle des hydrocarbures. Le poumon économique du pays, 98% des recettes en devises. Deux sociétés nationales sont mises à index, la Sonatrach, pour la prospection et la production; et Sonelgaz, pour la distribution; à quoi il faut ajouter le projet de méga-infrastructure de l’autoroute Est-Ouest. Entre ces trois éléments d’un même ensemble qui fonctionne sur le mode des vases communicants, la mère nourricière n’est autre que la Sonatrach, ordonnatrice, pourvoyeuse de fonds et de bien d’autres choses. Chacun sait que la Sonatrach, un mastodonte qui emploie 125.000 personnes pour un bénéfice net de 9,2 milliards de dollars, en 2008, est la chasse gardée du clan présidentiel et la mamelle de l’Algérie. Normal qu’elle soit aux premières les des révélations spectaculaires de la dernière décade de janvier 2010. Au début de l’éclatement de l’affaire, le ministre de l’Énergie et des Mines, Chakib Khalil, a tenté de colmater les brèches et de limiter les dégâts. Même attitude préventive de son collègue de l’Équipement, Amar Ghoul, superviseur de la fameuse autoroute.<br /> Les deux compères du gouvernement Ahmed Ouyahia ont même désigné des avocats pour défendre “l’intégrité morale et la droiture sans reproche” des dirigeants de la Sonatrach. Peine perdue. L’opération de cantonnement, qui devait se terminer par un étouffement dans l’œuf, n’a pas pris. Des fuites organisées ont été savamment distillées, des documents ont circulé; la presse algérienne en a fait son sujet de prédilection. Etalé sur la place publique, le scandale<br /> a pris des proportions nationales. Plus moyen pour les gouvernementaux de jouer les sapeurs pompiers. Volte-face. Les avocats pressentis se retirent en bloc, le 28 jan.2010, vraisemblablement suite à une directive venue d’en haut.<br /> Un roman de série noire<br /> Mieux, la Sonatrach, première entreprise publique du pays, se constitue partie civile contre ses propres cadres, dont le PDG, Mohamed Meziane. Celui-ci, ainsi que ses collaborateurs impliqués, devront désormais assurer leur propre défense, voire assumer les faits établis qui leur seraient reprochés. On baigne dans l’ambiance d’un roman de série noire où la réalité de la concussion politico-financière dépasse la fiction. Les chiffres en jeu sont mirobolants; à donner le tournis.<br /> Corruption.<br /> Indice de perception de la corruption (IPC):<br /> Par rapport à 2008 l’Algérie chute de 3,2 à 2,8 sur 10 et de la 92e place en 2008 à la 111e en 2009. Tous les analystes du risque corruption et les experts du climat des<br /> affaires considèrent qu’un score inférieur à 3 sur 10 signifie un haut niveau de corruption au sein des institutions de l’Etat!<br /> La, richesse nationale, va au profit d’une poignée déprédateurs apparatchiks?<br /> Ce processus a une histoire, des rapports de cause à effet et des protagonistes connus. Tout a commencé avec le coup d’État du 19 juin 1965, conduit par Houari Boumedienne. Ce n’était pas uniquement une prise de pouvoir, mais une mise sous camisole administrative de l’appareil économique et des ressources du pays<br /> Le festin des fauves<br /> Ce fut l’invite au festin des fauves. Les proches, parmi les caciques à l’affut, mais aussi les touts derniers venus, ne s’en sont pas privés. Des personnages comme Abdeslam Belaïd ou Sid Ahmed Ghozali (ex PDG de Sonatrach puis Premier ministre) ont tenu, depuis la direction de la Sonatrach, la tirelire de l’État et le porte-monnaie de la ménagère algérienne. Ils avaient une suite à l’année dans les grands palaces des capitales du monde et tenaient tables ouvertes. Ils travaillaient en osmose avec le ‘Clan’ des décideurs . Dès son arrivée au pouvoir, en 1979, par un consensus mou, Chadli Benjedid a, certes, essayé de mettre de l’ordre dans cette rapine organisée. Il a même menacé de traduire en justice quelques uns de ces illustres serviteurs de l’État qui ont mis l’État à leur service. Il fut rattrapé parle retour au galop d’un naturel inscrit dans les gènes de la lutte pas seulement pour le fauteuil du palais présidentiel d’Al Mouradia plus professionnels de la corruption de haut vol. À partir d’un seuil minimum de 10% de commissions et de petits à-côtés, «universellement admis», le montant de détournement de fonds publics serait, selon la presse algérienne, de 18 milliards de dollars, pour la période 2004-2009, au titre du programme de relance du Président de la république, dont le coût s’élève à 180 milliards de dollars. Comme s’il avait une bourse des valeurs de la malversation, celle-ci est rigoureusement indexée sur le marché des changes. Avec des projections que l’on peut difficilement qualifier de fantaisistes.<br /> <br /> Des prédateurs apparatchiks<br /> Ainsi, le pactole de la corruption quasi-officielle, entre responsables algériens et partenaires étrangers, avoisinerait “à peine” les 15 milliards de dollars, au terme de la finalisation du même plan de relance, 2010-2014, estimé à 150 dollars. Un manque à gagner substantiel, à fendre le cœur des moralisateurs fragiles, vu la baisse tendancielle du prix du baril de pétrole et du m3 de gaz. L’un dans l’autre, la dette extérieure du Maroc rien qu’en pots de vin. Toujours est-il que, même dans ces milieux-là, les temps sont durs. À croire que la crise mondiale a touché également les magots planqués de ci-de là, en Europe et Outre-Atlantique. Comment comprendre qu’un pays d’une trentaine de millions d’habitants, dont une bonne partie crève la dalle, manifeste son mal vivre et ne songe qu’à passer de l’autre côté de la Méditerranée, puisse laisser filer sa principale,<br /> Tout un pays qui saigne à blanc, sous l’effet de la corruption <br /> La Sonatrach en chiffres:<br /> 50.000 salariés directs, 120.000 avec ses filiales et les services privés Plus de 30% du PNB de l’Algérie. Près de 40 milliards de dollars de chiffre d’affaires en 2009 contre 61 en 2008. 12ième groupe étoilera niveau mondial. <br /> Abdelhamid Ibrahimi, Premier ministre dans les années 1980, a d’ailleurs évalué la corruption institutionnelle, sous Chadli Benjdid, à 27 milliards de dollars, soit 10% (toujours le même taux, sans plus) du volume total des importations; à savoir 270 milliards de dollars .En somme, de Medienne à Bouteflika, l’État algérien n’est pas réductible à un pouvoir central, il est, en même temps, le maître d’œuvre, celui qui passe commande, le payeur, l’ordonnateur, le contrôleur à tous les niveaux et, parfois sinon souvent, le bénéficiaire des projets et programmes objets de marchés publics. Le mot est lâché, “marchés publics”. C’est la poule aux œufs d’or d’une économie sous tutelle administrative très rapprochée. C’est aussi le nœud gordien de cette corruption sous couleurs bananières, hors tropiques, et sous le regard complaisamment intéressé des plus hauts commis de l’État. Sonatrach sera gérée dans l’opacité, comme une caisse noire.<br /> Chargé de la mission de contrôler Sonatrach et de la soustraire aux regards extérieurs, Chakib Khalil va immédiatement entourer de barbelés la poule aux œufs d'or et parer l’accès aux prédateurs : il ne laissera personne s'en approcher, il cumule deux postes en même temps celui de PDG de Sonatrach et de Ministre de l’Énergie et des Mines. Dans un premier temps, il la coiffera lui-même, cumulant grossièrement sa haute fonction au sein du gouvernement avec celle de directeur général de Sonatrach,. C'était, lui semblait-il, le meilleur moyen d'assurer la confidentialité à des besognes avouables. Après quatre ans le procédé devenait, cependant assez gênant et le ministre finira par consentir à nommer un successeur à la tête de Sonatrach, sous la forte pression de la nomenklatura des affaires et du représentant du syndicat de l’entreprise pression afin de libéré le processus de la corruption . <br /> C’est la meilleur idée, qui arrange le ‘clan’ et évitera des problèmes à Chakib Khalil, enfin quelqu’un qui aura l’audace de parapher et /ou signer une mastodonte de courrier en instance depuis plus de quatre et dont la majeur partie ne sont plus d’actualité nécessitant une révision. Pour valider certains documents douteux, il fallait bâcler le travail pour libérer les intérêts du ‘clan’.<br /> Placer aux commandes de l'entreprise un homme atteint d'un cancer avancé et qui passe ses journées dans les séances de chimiothérapie sur un lit d'hôpital. Un homme entièrement absorbé par son combat contre la mort, et donc totalement absent. Le 7 mai 2003, sur proposition aval du ‘clan’ de son ministre de l’Énergie, le président Bouteflika nomme donc Djamel-Eddine Khène, grand malade, directeur général de Sonatrach. scandale et à dénoncer le procédé inhumain qui consiste à exploiter handicap d'un homme pour des desseins politiciens et à l'empêcher de se soigner convenablement. Un grand malade est incapable de gérer quoi que ce soit, il doit rester sur son lit ? Djamel-Eddine Khène mourra le 7 juillet 2003, deux mois à peine après sa désignation (Que dieu ait son âme). Le ‘clan’ pouvoir en parallèle à Bouteflika venait sans doute de hâter la mort d'un cancéreux. Plus de trace, plus de doute, tout est enterré avec le défunt? Alors que la justice algérienne est incapable de juger équitablement les vivants , alors qu'on dit- pour les morts? <br /> Saignée à blanc<br /> Le mot qui revient le plus dans une presse algérienne déchaînée est “le gré à gré” dans la passation de contrats d’intérêt général, au détriment de l’appel d’offres classique et concurrentiel.<br /> Le cas de la société Brown Roots and Condor (BRC) est montré en exemple. Une entreprise mixte avec une participation algérienne à hauteur de 51% par le biais de la Sonatrach (49%) et le Centre de recherche nucléaire de Draria (11%); le reste appartenant au groupe américain Halliburton. Le rôle de BRC s’est limité à jouer les intermédiaires, avec des marges bénéficiaires atteignant les 65% et des prix multipliés par 20. Ce qui lui a permis d’engranger la bagatelle de 2,1 milliards d’euros sur quarante et un marché de gré à gré. Autre exemple, le recours abusif aux bureaux d’études étrangers, pour la réalisation de tel ou tel ouvrage d’infrastructure.<br /> Une importation de services qui a, récemment, atteint le chiffre faramineux de 11 milliards de<br /> Dollars Bref, des paquets de billets verts comme s’il en pleuvait. Après quarante-huit ans d’indépendance, l’Algérie s’est dotée de toutes les structures requises pour protéger ses ressources et défendre ses intérêts dans son commerce avec l’étranger. Alors pourquoi toutes ces largesses qui saignent à blanc tout un pays et sa population? Il n’y a qu’une réponse possible, les préposés à la veille sur l’intérêt public y ont personnellement intérêt. Il s’est ainsi constitué une nomenklatura qui a mis en coupe réglée l’économie algérienne et fait main basse sur ses richesses naturelles.<br /> <br /> Association Algérienne des Relations Internationales
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