"La vérité est un miroir tombé de la main de Dieu et qui s'est brisé. Chacun en ramasse un fragment et dit que toute la vérité s'y trouve" Djalāl ad-Dīn Rūmī (1207-1273)
17 Juillet 2011
A la veille des négociations avec la direction d’Air Algérie, dans une interview au quotidien le Temps d’Algérie, Yacine Hammamouche, le SG du syndicat autonome qui a conduit la grève des stewards et hôtesses, rappelle la génèse de la grève et clarifie les revendications. Il pointe les mensonges developpées par les milieux hostiles aux grévistes, à propos des exigences salariales. Quelques extraits. (Le titre et les inters sont du blog)
Sur les « 106% ».
« Quant à la revendication d'augmenter les salaires à 106 %, je me demande personnellement d'où vient ce chiffre. Le syndicat n'a jamais demandé une augmentation de 106 %.
C'est complètement absurde et inadmissible. Pour casser notre mouvement, certains ont sorti des atrocités dans le but de nous déstabiliser. Je réfute toutes ces rumeurs et je souligne que nos revendications sont uniquement la revalorisation de nos salaires, dont le taux sera déterminé avec la direction, le statut du personnel et les conditions de travail. »
Les salaires chez les concurrents d’Air Algérie.
« Ils sont nettement supérieurs, à telle enseigne que le personnel d'Air Algérie fait la fierté des compagnies étrangères. Nous sommes sous payés par rapport à des nouvelles compagnies comme Aigle Azur qui pourtant n'a pas les moyens d'Air Algérie.
C'est vraiment malheureux et indigne d'être derrière des compagnies tunisiennes et marocaines, alors que notre pays est un continent. Un employé débutant perçoit un salaire net de 700 euros chez les pays voisins, alors que chez nous des anciens, sur le point de partir en retraite, sont encore payés à moins de 400 euros.
La direction a voulu engager une enquête pour évaluer les conditions de travail dans les différentes compagnies installées en Algérie. Mais l'idée a été vite abandonnée parce que la direction générale savait que son personnel était sous payé et travaillait dans des conditions lamentables ».