"La vérité est un miroir tombé de la main de Dieu et qui s'est brisé. Chacun en ramasse un fragment et dit que toute la vérité s'y trouve" Djalāl ad-Dīn Rūmī (1207-1273)
24 Janvier 2013
(…) Pendant le déclenchement de l’intervention française au Mali et la prise terroriste d’otages à In Amenas, on a vu dominer dans la communication et les débats publics, les réactions de caractère émotif ainsi que les motivations subjectives ou exclusivement idéologiques, partisanes, sans le recul et le complément nécessaire d’une analyse sérieuse.
Que ce genre de réactions et proclamations spontanées se produisent chez des gens et des milieux soumis à désinformation, face à des dangers vrais ou supposés, cela se comprend. On comprend aussi qu’elles soient sciemment exploitées et amplifiées par les ennemis des droits de l’Homme et des solutions politiques pacifiques.
Mais aujourd’hui, une fois dépassés les moments de stress collectifs et de confusion les plus aigus, il devient plus facile de concentrer l’attention sur la substance et la racine des évènements, leur contenu économique, social et géopolitique. En un mot les enjeux objectifs véritables, qui éclairent les comportements des acteurs bien mieux que leurs proclamations médiatiques.
Ainsi, il est plus
facile de dépasser les illusions, les généralités, les amalgames faciles et procès d’intention, les slogans dont abusent ceux dont l’intention est de faire le contraire de ce qu’ils cherchent à
faire croire.
Ils parleront de lutte
contre le terrorisme en général en le réduisant aux actes visibles, en eux-mêmes inacceptables et devant être fermement et promptement neutralisés par les services de protection concernés.
Mais ils se gardent de
définir et analyser les dessous de ces actes, de s’interroger sur leurs commanditaires maffieux, financiers ou étatiques, les raisons économiques, sociales et politiques du développement et des
instrumentalisations de ce phénomène terroriste, les intérêts qu’il sert objectivement ou inconsciemment, la meilleure façon de le combattre, l’isoler et l’extirper comme mode de règlement des
problèmes posés aux sociétés et aux Etats.
Au lieu de combattre
vigoureusement et intelligemment des agissements terroristes concrets et bien identifiés, on verse en connaissance de cause dans des amalgames idéologiques terrifiants à propos du grand diable
vert de l’islam, comme on le faisait avec le grand diable rouge du communisme, l’essentiel étant de maintenir la lourde chape de l’oppression et de l’exploitation.
Ce qui, entre parenthèses, n’empêche pas les croisés islamophobes de mendier les milliards de pétrodollars et de pactiser avec les potentats et fourriers saoudiens et qataris du fondamentalisme intégriste, leur précieux allié chargé de déstabiliser tour à tour les contrées du Maghreb et du Machreq, afin d’y établir des contrefeux à toute avancée possible des processus démocratiques (…)
Lire le texte intégral de l’importante analyse de Sadek Hadjerès sur son site :