"La vérité est un miroir tombé de la main de Dieu et qui s'est brisé. Chacun en ramasse un fragment et dit que toute la vérité s'y trouve" Djalāl ad-Dīn Rūmī (1207-1273)
26 Juillet 2011
La pénurie de médicament s’installe dans la durée. Le ministre de la santé tire son épingle du jeu, devant la presse hier, car il a fait son travail : « J’ai signé les programmes d’importation. Des sommes importantes ont été débloquées à cet effet ».
Les pénuries sont «provoquées» dit Ould Abbès pointant du doigt un malfaiteur invisible : « Je n’accepte pas que l’on prenne en voyage le malade ». «Je ne céderait pas aux pressions et au chantage ». Cela rappelle les avertissements d’Ouyahia à propos de la « spéculation », en janvier dernier: « On les connaît ».
Mais ni le gouvernement ni la classe politique n’osent désigner précisemment les intérêts à l’œuvre dans cette pénurie inacceptable qui prive les malades chroniques de leurs médicaments, ou les jette dans les circuits ruineux du marché noir.
M. Ould Abbès s’en tire avec une pirouette, désignant la foule anonyme des «560 distributeurs » alors qu’il sait parfaitement que ceux qui contrôlent le marché et font pression sur l’Etat afin qu’il s’éloigne de ce marché juteux se comptent sur les doigts des deux mains. Et ce cartel semi-clandestin dispose d’un puissant lobby circulant dans les allées du pouvoir.