"La vérité est un miroir tombé de la main de Dieu et qui s'est brisé. Chacun en ramasse un fragment et dit que toute la vérité s'y trouve" Djalāl ad-Dīn Rūmī (1207-1273)
13 Décembre 2012
DR-Abdelhaï Belardhiouh
L’instruction et le procès de la mort du journaliste Abdelhaï Beliardhiouh, entrera dans les annales d’une justice algérienne. Dix ans après les faits la cour criminelle de Tébessa a acquitté, hier soir, Saâd Garboussi et ses trois complices .
L’acquittement va à l’encontre du requisitoire sévère du procureur général -dont on attend un pourvoi- les parties civiles ayant d’emblée décidé de contester ce jugement.
« L’acquittement était assuré », selon El Watan qui rapporte que Garboussi avait pour avocat Me Farouk Ksentini, président de la commission consultative des droits de l’homme, et qualifié de « très proche du président Abdelaziz Bouteflika ».
Disparition du rapport préliminaire d’audition des témoins par la police judiciaire (retrouvé illisible deux semaine avant le procès !), du PV de Adel Sayed, témoin à charge, détournement de témoignages. Les avocats de Beliardhiouh-El Watan ont relevé les inombrables « violations flagrantes de la procédure » qui auraient dû selon la partie civile, susciter » une enquête administrative de la chancellerie, attirer l’attention du ministère public et la chambre d’accusation.»
Selon Abdelawahab Boumaza, qui a suivi le procès, L’accusé principal, président de la Chambre de commerce et d’industrie de Tébessa, « exerçait et n’en continue pas moins de le faire une grande influence sur aussi bien l’environnement que sur le dossier lui-même ».
Ce verdict scandaleux ne sera sans doute pas disssuasif pour les militants de l’Etat de droit, il relancera le débat urgent salutaire sur l’indépendance de la Justice.
Synthèse blog, 13 décembre 2012. Compte rendu intégral du procès : El Watan.com