13 Décembre 2013
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La région parisienne est touchée cette semaine par un nouvel épisode de pollution aux particules. Le niveau d’alerte a été atteint mardi 10 décembre et s’est poursuivi depuis avec un indice de pollution supérieur à 100 jeudi, selon Airparif, l’organisme chargé de la surveillance de la qualité de l’air en Ile-de-France alors que le seuil moyen se situe entre 50 et 75. Un phénomène qui n’est pas sans conséquences.
Chaque année, 42 000 morts prématurées en France ont pour cause la pollution atmosphérique. Ce chiffre éloquent émane de la Commission européenne. Des statistiques astronomiques si on les compare aux 3 653 personnes qui ont été tuées sur les routes en 2012, selon les données de la sécurité routière. Si les gouvernements successifs se sont fortement mobilisés pour faire baisser le nombre de morts dans des accidents de la route, ils ne semblent pas très concernés par les morts et pathologies dues aux émissions de particules fines, en particulier à cause des moteurs diesels.
Ces éléments en suspension, d’un diamètre inférieur à 10 micromètres voire 2,5 micromètres (couramment désignés PM10 et PM2,5), pénètrent dans le système respiratoire et provoquent des maladies comme l’asthme, la bronchite et même le cancer. L’alerte est lancée lorsque la concentration en PM 10 est supérieure à cinquante microgrammes de particules par mètre cube d’air. Le coût pour le système de soin français s’élève entre 825 et 1 700 millions d’euros par an, en fonction du nombre retenu de cas imputables à la pollution, selon le Commissariat Général au développement durable, et la réduction de l’espérance de vie résultant de la pollution atmosphérique est de six mois à Paris.