"La vérité est un miroir tombé de la main de Dieu et qui s'est brisé. Chacun en ramasse un fragment et dit que toute la vérité s'y trouve" Djalāl ad-Dīn Rūmī (1207-1273)
12 Octobre 2011
Les travailleurs observent une grève depuis dimanche pour demander «la reprise par l’Etat de cette entreprise», rachetée par un privé en 2008 dans le cadre de la privatisation des entités économiques.
Ils étaient plusieurs centaines de travailleurs à se rassembler, lundi, devant le portail de leur entreprise avant d’entamer une marche à l’intérieur de l’établissement avec le principal mot
d’ordre : «On demande le retour de l’Etat».
Pour les grévistes qui accusent leur direction de mauvaise gestion, «l’employeur ne fait rien en matière d’investissement qui puisse garantir la pérennité des emplois et l’augmentation de
la production qui a, du point de vue qualité, beaucoup régressé».
Un autre travailleur que nous avons interrogé a affirmé : «Je travaille à la fromagerie sur une vieille machine et nous manquons d’outils, d’équipements d’hygiène et de protection».
Un représentant du collectif des travailleurs a estimé : «Nous voulons que l’Etat reprenne la gestion de cette usine et que nos emplois soient préservés». Pris de vitesse par les travailleurs
dans cette grève, le représentant de l’UGTA a rejoint le mouvement au deuxième jour du débrayage.
Cette manifestation qui risque de perdurer, comme l’ont laissé entendre les protestataires, n’a pas été sans incidences sur l’approvisionnement des commerçants en produits laitiers, notamment le lait en sachet. La laiterie de Draâ Ben Khedda en distribue l’essentiel de la production locale, soit 320 000 litres/jour contre 220 000 l/j en 2008.
La tension sur le lait en sachets commence à se ressentir dans les ménages qui se sont rabattus sur le lait en poudre (…).