DR-Nicolas Maduro
C’est une réussite indéniable,
estime Christophe
Ventura, chercheur associé à
L'Instituts des relations internationales et stratégiques, l’IRIS.
D’ailleurs, pour s’en convaincre, il suffit de lire la presse, y compris celle qui, d’habitude, n’est pas tendre avec le président Nicolas Maduro et le processus bolivarien en
général.
Je pense à des médias comme El Pais en Espagne ou Le Monde en France qui prennent acte du
fait que le « chavisme » existe, et qu’il constitue un mouvement durable, au-delà de la personnalité fondatrice d’Hugo Chavez.
Cette élection est une victoire incontestable pour Nicolas Maduro et pour le chavisme, aussi bien du point de vue des villes gagnées par la majorité présidentielle qu’en nombre de voix. En
effet, il y avait un doute quant à la capacité du chavisme à conserver une majorité dans le pays en termes de voix. Le résultat parle de lui-même. Sur 97 % des votes dépouillés, le chavisme
a obtenu, en additionnant les scores du Psuv et de ses alliés, 49,2 % des suffrages, soit un total 5,1 millions de voix. Pour sa part, la Table de l’unité démocratique (MUD), principale
coalition d’opposition de droite menée par Henrique Capriles, a obtenu 42,7 % des voix (4,4 millions) et gagné un certain nombre de villes dynamiques du pays. Et ce, dans le cadre d’une
participation d’environ 59% du corps électoral.
Cette victoire est aussi celle de Nicolas Maduro. Elle confirme sa propre légitimité. C’est certainement un moment fondateur qui lui permet de s’installer désormais comme leader".