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Le blog de algerie-infos

"La vérité est un miroir tombé de la main de Dieu et qui s'est brisé. Chacun en ramasse un fragment et dit que toute la vérité s'y trouve" Djalāl ad-Dīn Rūmī (1207-1273)

La «stagnation éducative» explique le triomphe des inégalités, selon Emmanuel Todd

Anthropologue, historien, démographe, sociologue, Todd est ingénieur de recherche à l’Institut national d’études démographiques (Ined)

Anthropologue, historien, démographe, sociologue, Todd est ingénieur de recherche à l’Institut national d’études démographiques (Ined)

Dans cette esquisse de l'histoire humaine, le démographe français applique sa théorie d’un effet déterminant des structures familiales sur les destins politiques des nations.

Le journal Le Monde a mis en ligne quelques bonnes feuilles consacrées au rapport entre l'évolution du système éducatif et celle des stratifications sociales. "Nous devons constater le caractère irrésistible de la marche à l’inégalité entre 1980 et 2015" écrit Emmanuel Todd. Selon le chercheur, dans le monde occidental,  c'est la « stagnation éducative », qui a permis l’explosion des inégalités économiques observées ces deux dernières décennies. "Le plafonnement de l’éducation supérieure a engendré, aux Etats-Unis puis ailleurs, un subconscient social inégalitaire. Une main invisible a semblé guider toutes les décisions de politique économique vers des choix inégalitaires féroces ».

Extraits du  livre d'Emmanuel Todd.

La troisième révolution éducative

« Au début du XXe siècle, les Etats-Unis n’étaient qu’un pays protestant avancé parmi les autres. Leur production intérieure brute (PIB) avait certes largement dépassé celles des deux grands pays suivants sur la liste, l’Allemagne et le Royaume-Uni : dès 1913, le PIB américain l’emportait de 12 % sur la somme des PIB de ces deux pays. (…) La contribution technologique des Etats-Unis à la deuxième révolution industrielle – qui combinait électricité, automobile et aviation – s’annonçait importante, tant en matière de conception des produits que de standardisation de la production, comme en témoigne celle de la Ford T, fabriquée à la chaîne dès 1908.

Mais les universités qui comptaient et la recherche scientifique étaient toujours le fait de l’Europe et, de plus en plus, de l’Allemagne.

Et puis, en 1900, l’Amérique n’était urbanisée qu’à 40 %, comme la France, alors que les villes du Royaume-Uni représentaient 77 % de sa population. La richesse globale des Etats-Unis tenait beaucoup à leur taille : 76 millions d’habitants déjà en 1900 contre 56 à l’Allemagne, 38 au Royaume-Uni ou à la France. Cette population américaine, alphabétisée à 95 %, disposait de ressources naturelles sans commune mesure avec celles des autres peuples d’Europe. Mais, vers 1900, les Etats-Unis n’étaient encore que plus vastes, plus peuplés, plus ruraux et plus riches que les autres pays protestants.

(…)

C’est cependant aux Etats-Unis qu’eut lieu, entre 1900 et 1940, le premier développement de masse de l’éducation secondaire, c’est-à-dire d’un enseignement allant au-delà de l’apprentissage de la lecture et de la capacité de compter. Et c’est alors que l’Amérique prit la tête du développement mondial.

Le taux d’enrôlement dans le secondaire (high school) n’y était encore que de 10 % vers 1900 ; il a atteint 70 % vers 1940. Le taux d’obtention du diplôme de fin d’études était passé entre ces deux dates de 6 % à 50 %. (…) Lorsque l’Amérique est entrée en guerre en 1941, la moitié de ses jeunes avaient déjà bénéficié d’une éducation secondaire complète. L’Europe, y compris protestante, était désormais en retard, reléguée dans le sous-développement relatif de l’instruction primaire, même là où tout le monde savait lire. (…)

Au lendemain de la seconde guerre mondiale, le mouvement ascensionnel s’est poursuivi par une troisième révolution éducative, celle de l’enseignement supérieur. En 1900, seulement 3 % des hommes et 2 % des femmes de 25 ans avaient atteint ce stade et obtenu le statut de Bachelor of Arts (BA degree, l’équivalent d’une licence) ; en 1940, c’était déjà le cas de 7,5 % des hommes et 5 % des femmes ; en 1975, de 27 % des hommes et 22,5 % des femmes. (…)

Ces niveaux atteints, le modèle du développement pour tous de l’éducation – applicable presque parfaitement au primaire et à peu près au secondaire – perd sa validité. L’expansion s’arrête. Entre 1980 et 1985, le taux d’obtention d’un BA est même retombé à 22,5 % pour les hommes et s’est stabilisé au même niveau pour les femmes. Il est remonté ensuite pour atteindre, vers 2000, 30 % pour les hommes et 35 % pour les femmes, qui sont donc passées en tête, phénomène observable plus tard dans la plupart des pays qui réaliseront cette révolution de l’éducation supérieure.(…)

La stagnation éducative

Nous devons être conscients de l’importance historique de cette stagnation. Depuis 1900, les Etats-Unis faisaient la course en tête en matière d’éducation. Si nous concluons cette analyse statistique en termes hégéliens, nous dirons qu’ils étaient la pointe avancée de l’humanité sur le plan du développement de l’esprit. En ce sens, la stagnation des Etats-Unis est notre stagnation à tous, en tant qu’êtres humains, tant qu’aucun pays n’a dépassé ce niveau. La question qui est posée est celle d’une limite à l’élévation du niveau éducatif de l’humanité.

L’examen des pays suiveurs nous permet, dans une certaine mesure, de vérifier déjà l’universalité de ce plafond qui pourrait, je le répète, n’être que temporaire. En France, par exemple, l’étape de la stagnation a été atteinte vers 1995 pour les individus âgés de 25 ans, avec une trentaine d’années de retard sur l’Amérique, effet du décollage plus tardif de l’éducation supérieure dans l’Hexagone. (…)

Constater de manière empirique une stagnation éducative ne doit pas nous conduire à une interprétation de type moralisateur et nous ramener au thème éculé d’une décadence intellectuelle qui serait induite par la dégradation des mœurs. La stagnation éducative américaine n’a pas été, en effet, une conséquence de la révolution libertaire des années 1960.

Les générations touchées par la stagnation, et même par le déclin partiel du niveau, ont été produites et élevées plus tôt, par les familles nucléaires ultraconformistes des années 1940-1960. Une mise en séquence historique nous permet d’ailleurs d’observer que les indicateurs “moraux” (au sens de révélateurs des mœurs), comme la fécondité ou la proportion de naissances hors du mariage, n’ont commencé à bouger de manière significative, à la baisse pour la première, à la hausse pour la seconde, qu’à partir de 1960-1965. (…)

Subconscient inégalitaire

Conséquence de l’expansion des éducations primaire puis secondaire, le développement du supérieur fut considéré au départ comme un simple progrès. On ne s’était pas rendu compte que l’augmentation de la population étudiante allait rompre l’homogénéité du corps social. La nouvelle stratification culturelle ne fut perçue qu’après qu’on eut réalisé que l’ensemble de la population n’atteindrait pas la catégorie privilégiée des éduqués supérieurs.

L’accès universel à l’instruction primaire, puis secondaire, avait nourri un subconscient social égalitaire, démocratique ; le plafonnement de l’éducation supérieure a engendré, aux Etats-Unis puis ailleurs, un subconscient social inégalitaire. (…) La répartition des plus de 25 ans nous montre une société américaine dominée par le primaire et le secondaire en 1980, mais au sein de laquelle 30 % déjà des citoyens bénéficiaient d’une éducation supérieure d’un genre ou d’un autre.

La masse centrale était alors secondaire, l’instruction primaire ne représentant plus qu’une catégorie résiduelle. Dans une telle société, savoir lire et écrire – l’horizon égalitaire du XIXe siècle – ne témoigne déjà plus d’une accession au corps des citoyens, mais d’un statut inférieur caractéristique.

Trente ans plus tard, en 2010, le groupe des “supérieurs” a dépassé la moitié de la population. Mais il ne représente pas l’amorce d’une re-démocratisation par le haut parce qu’il est lui-même stratifié : la moitié exactement des “supérieurs” , soit 27 %, ont bénéficié d’une éducation complète (BA ou plus), l’autre moitié d’une éducation incomplète. (…) 

Les sondeurs d’opinion distingueront soigneusement, durant la campagne des primaires puis dans l’affrontement final entre républicains et démocrates, les électeurs selon qu’ils relèvent de la catégorie College, BA ou College, no degree.

Diplômés contre non-diplômés

La seconde guerre mondiale avait été, pour la société américaine, un grand moment d’égalitarisme, peut-être même le symbole de l’arrivée à maturité de la démocratie sociale de Roosevelt. L’éducation secondaire était déjà presque généralisée ; le décollage du supérieur commençait quand tous les jeunes Américains furent enrôlés au nom de la conscription universelle. (…) C’est bien pendant la guerre du Vietnam qu’est apparue, aux Etats-Unis, l’opposition entre l’étudiant et l’ouvrier, entre l’éduqué “supérieur” et l’éduqué “secondaire”.

Lorsque nous nous attachons à situer l’émergence du même antagonisme culturel en France, nous constatons qu’il est décalé dans le temps, parce que le développement du supérieur et son entrée en stagnation y furent plus tardifs.

En France, la solidarité des deux mondes de la gauche était toujours vivante en 1968 : les ouvriers se sont mis en grève à la suite de la révolte étudiante. On ne sentait encore de condescendance pour le monde ouvrier réel et son Parti communiste que du côté de certains gauchistes – d’obédience trotskyste en général. L’opposition entre peuple ouvrier et classes éduquées ne s’affirmera dans l’Hexagone que vingt-quatre ans plus tard, à l’occasion du débat sur le traité de Maastricht de 1992. Mais, à cette date en effet, l’affrontement sera particulièrement clair, le discours des acteurs en témoigne, entre le monde ouvrier et les classes moyennes, entre le peuple et les élites.

Ces élites n’étaient pas alors majoritaires mais déjà de masse, puisque les études supérieures produisaient en France 33 % de diplômés de niveau licence par génération. L’entrée en stagnation éducative de la France approchait. Elle est mesurable autour de 1995.

En France comme aux Etats-Unis, une coïncidence temporelle approximative entre le début de la stagnation éducative et l’émergence d’une perception de la société comme stratifiée est évidente.

(…)

La lame de fond inégalitaire

Dès 1968, aux Etats-Unis, le subconscient éducatif inégalitaire est bien en place. L’inégalité économique, en revanche, reste faible. A nouveau, une simple mise en séquence historique va nous permettre de distinguer la cause de l’effet : c’est le culturel qui va déterminer l’économique.

Les courbes d’évolution du revenu soumis à l’impôt, établies par Emmanuel Saez et Thomas Piketty pour la période 1913-2003, nous permettent en effet de dater la montée en puissance de l’inégalité économique, qui suit effectivement celle de l’inégalité éducative. (…)

1980 est une année-charnière : avant cette date, la hausse dont avaient bénéficié les[plus riches] peut être interprétée comme l’effet économique normal de l’augmentation du nombre des diplômés du supérieur dans la population active : la stratification économique évolue bel et bien en reflet de la nouvelle stratification éducative. Des diplômés plus nombreux voient leur compétence nouvelle récompensée par des revenus plus élevés. Nous demeurons dans un cadre interprétatif économique classique.

A partir de 1980, cependant, la libération des revenus des plus riches échappe à la pesanteur de toute rationalité technique ou économique. 1980, c’est l’année de l’élection de Reagan. Le néolibéralisme prend les commandes, dans un climat de guerre sociale. L’inflation culmine à 13,5 % en 1981. Paul Volcker [le patron de la Fed à l’époque] porte le taux d’intérêt directeur de la Réserve fédérale à 20 % en juin 1981. Le taux d’inflation tombe à 3,2 % en 1983.

Il serait un peu long de faire ici la liste des mesures de dérégulation du marché du travail et de libération du capital qui ont créé les conditions de la hausse des hauts revenus et de la stagnation des bas revenus, bref, d’une montée, spectaculaire, des inégalités. Nous nous contenterons de constater qu’un tournant politique violent a précédé l’émancipation des riches, phénomène absolument distinct de la légère progression des inégalités provoquée, avant 1980, par la stratification nouvelle des compétences, sous l’effet de la troisième révolution éducative. Nous sommes ici confrontés à une évolution complexe mais où, toujours, le culturel, l’idéologique et le politique précèdent l’économique.

Après 1980, la montée des inégalités économiques est continue. La proportion du revenu national accaparé par les 10 % les plus riches passe de 32 % en 1972 à 43 % en 2002. Celle des 1 % les plus riches,, de 8 % à 17 %. Elle approche alors de ce qu’avait été son niveau record du début du siècle précédent, 18 %. L’ascension des plus riches, un moment enrayée par la grande récession de 2008-2010, reprend ensuite, comme si rien de décisif ne s’était vraiment passé dans le champ économique.

(…)

Nous devons constater le caractère irrésistible de la marche à l’inégalité entre 1980 et 2015, tout comme Tocqueville[1805-1859] avait dû accepter la montée de l’égalité, en son temps, comme “providentielle”. La révolution néoconservatrice a paru, jusqu’à Donald Trump, insensible aux contradictions économiques et sociales qu’elle engendrait, dans un pays qui était pourtant de tradition “démocratique” et où des partis politiques puissants étaient en concurrence pour l’obtention des suffrages.

C’est bien ce caractère de lame de fond du mouvement antiégalitaire qui nous permet d’affirmer la primauté d’une détermination par l’éducation et l’idéologie, et le caractère dérivé de l’évolution économique. Une main invisible a semblé guider toutes les décisions de politique économique vers des choix inégalitaires féroces.

L’option du libre-échange intégral, qui a mis les ouvriers américains en concurrence avec des travailleurs du tiers-monde payés vingt ou trente fois moins qu’eux, ne pouvait être pensée et réalisée que dans un monde qui ne voulait plus croire en l’égalité. »

Source : Carnet secret

Le monde selon Emmanuel Todd
 

2 septembre 2017. Par Sylvie Arsever

EXTRAITS.

Le démographe écarte les théories du choc des civilisations. Et place les structures familiales au cœur de sa lecture du passé et du futur proche. Le démographe français s’attelle à une esquisse de l’histoire humaine dans laquelle il applique sa théorie d’un effet déterminant des structures familiales sur les destins politiques des nations.

Il ne faillit pas à cette réputation dans le livre qu’il publie ces jours, pas plus qu’à celle qui lui vaut son autre réputation, celle d’un spécialiste minutieux et omnivore de la démographie historique. Sous le titre Où en sommes-nous?, il s’attaque après d’autres à la crise du modèle démocratique occidental et risque quelques pronostics sur l’avenir de la globalisation.

Le monde anglophone et derrière lui la France ont inventé la démocratie parce que, restés longtemps en périphérie d’un continent se développant surtout à l’Est, ils ont conservé en tout ou en partie un système familial égalitaire et résolument primitif, celui de la famille nucléaire.

Contrairement à une thèse répandue, cette dernière ne correspondrait donc pas à une émancipation récente des formes plus autoritaires d’organisation patrilinéaire présentes sur une bonne partie du globe. Mais au modèle favorisé par les sociétés de chasseurs-cueilleurs, dont les Etats-Unis, champions toute catégorie du genre, reproduisent d’ailleurs le rapport insouciant et prédateur à des ressources naturelles supposées inépuisables.

(...) Cette action persistante des modes d’organisation familiale sur les options politiques explique pourquoi la globalisation ne produit pas la convergence qu’en attendaient des économistes il est vrai peu attentifs au fonctionnement concret des sociétés humaines.

Cette analyse ne débouche sur aucune menace civilisationnelle : l’affinité avec tel ou tel système de parenté est affaire de territoire et les migrants adoptent le plus souvent celui de leur patrie d’accueil. En outre, les adaptations sont constantes. Loin de définir des blocs irréductibles, il s’agirait donc de comprendre des mécanismes dont la réalité rend dérisoire tout jugement moral.

Et le vrai danger est ailleurs, dans les choix économiques des trois dernières décennies – ultralibéralisme et mondialisation – qui exposent les citoyens des démocraties à une insécurité sociale croissante, voire, aux Etats-Unis, à une réduction de leur espérance de vie, sans améliorer réellement le sort des autres habitants de la planète.

Le modèle démocratique serait en outre rongé par une autre maladie, qui tend, celle-ci, vers une convergence mondiale: la diffusion, puis le plafonnement aux environs de 30% de la population, des études supérieures et la création d’une forme de méritocratie profondément inégalitaire où le groupe dominant – qu’il nomme Academia – se réserve non seulement les postes avantageux mais aussi le droit d’exclure comme incompétente toute opinion contraire aux siennes.

(...) On en pense ce qu’on veut. Mais il faut reconnaître, outre le sérieux d’une démarche historique parfois discutable mais jamais légère, une originalité méritoire à Emmanuel Todd. Il remet, si l’on peut dire, la religion à sa place.

A la différence de tant d’intellectuels parisiens plus ou moins paranoïdes, il la voit déjà quasi effacée de la surface du monde. Et l’islam n’est abordé que comme exemple d’un système de parenté présent dans une bonne partie du Moyen-Orient, celui de la famille communautaire endogame.

C’est l’un des plus évolués historiquement, né comme les autres modèles patriarcaux pour faire fructifier et transmettre sur le long terme des terres, des patrimoines et des traditions, mais aussi l’un des plus sclérosés, notamment en raison de la discrimination contre-productive qu’il impose à la moitié féminine de sa société.

 

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D
E. Todd, études à l'appui établit l'antériorité du fait culturel et de l'idéologique en général, tous phénomènes considérés de ce fait, comme la causalité déterminante des choix économiques. Une position à l'inverse du postulat marxiste. Il affirme donc la nature induite de l'économique, une manifestation neutre, peut-être même un simple effet de la sphère idéologique, de la politique et ne jouant aucun rôle causal dans le champs social. C'est du moins ce que l'extrait proposé ici de son ouvrage laisse comprendre. Or, n'y aurait-il pas eu ici, une sorte de délestage temporel, un choix délibéré du point de départ du regard de l'observateur, qui aurait choisi de faire l'impasse sur le substrat économique de départ ? La répartition des richesses qui aurait à l'origine permis aux dominants économiques et interdit à la plupart des moins riches, l'accès à l'enseignement. Ce qui par suite, aurait contribué à garder les moyens de domination idéologique entre les mains des dominants de la sphère économique, de manière à demeurer les maitres des adaptations et du devenir de celle-ci. Le postulat de Todd ne tient donc que si on évite de voir au départ, les inégalités économiques qui permettent l'apparition, le maintien, la reproduction des inégalités sociales, culturelles, politiques...
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