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Le blog de algerie-infos

"La vérité est un miroir tombé de la main de Dieu et qui s'est brisé. Chacun en ramasse un fragment et dit que toute la vérité s'y trouve" Djalāl ad-Dīn Rūmī (1207-1273)

Grève de trois jours des communaux contre la «rupture du dialogue» et le «harcèlement» anti-syndical

Une grève de trois jours a été entamé hier par la Fédération des collectivités locales du Syndicat national autonome des personnels des administrations publiques (Snapap), affilié à la Confédération générale autonome des travailleurs algériens (Cgata). La grève a eu un large écho chez les travailleurs des différents services des communes (état civil, administration et agents de nettoiement).

“La grève a été observée à hauteur de 75% des fonctionnaires affiliés au syndicat, à travers toutes les wilayas où il est implanté. Soit un total de 40 000 à 50 000 travailleurs à l’échelle nationale, en sus des autres travailleurs non affiliés, qui nous ont demandé d’afficher l’appel à la grève dans leurs services respectifs”, a affirmé le président de la Fédération des collectivités locales (FCL), Kamel Behat.

Interrogé par Amar Rafa  pour le quotidien Liberté, Kamel Behat a indiqué que “ce mouvement de protestation intervient dans le sillage de la protestation entamée depuis avril 2016, notamment les grèves cycliques de trois jours, et les rassemblements devant les sièges des wilayas et des daïras, afin de dénoncer la rupture du dialogue avec la tutelle et le silence observé vis-à-vis des revendications socioprofessionnelles soulevées par les fonctionnaires de ce secteur”.

M. Behat, qui a souligné le maintien des 17 revendications contenues dans la plateforme des communaux, a mis en exergue le problème du retard dans le versement des salaires que connaissent certaines communes, qui est venu aggraver la situation des fonctionnaires. À telle enseigne que certaines communes n’ont même pas reçu la subvention d’équilibre, dit-il. Aussi, le Snapap exige désormais une garantie totale pour le versement du salaire de douze mois par an sans retard à tous les fonctionnaires communaux, à côté de la révision du statut général de la Fonction publique, le retrait du code du travail, la révision et l’uniformisation de tous les statuts particuliers, le respect des libertés syndicales et le droit de grève, ainsi que l’intégration en priorité de tous les contractuels et vacataires en poste, et la révision du régime indemnitaire.

À cela viennent s’ajouter d’autres griefs, spécialement “le harcèlement dont sont victimes les fonctionnaires, notamment les dépôts de plainte contre les cadres syndicaux à l’échelle des wilayas ou nationaux de la part de certains P/APC, qui témoignent du non-respect du gouvernement algérien des conventions qu’il a ratifiées”, a ajouté M. Behat.
Par ailleurs, dans la déclaration qui sanctionne leur réunion du 16 octobre dernier, les communaux ont fait le constat de “menaces pesant lourdement sur le devenir des travailleurs et de leurs familles”, et “les mesures anti-sociales décidées à l’encontre des salariés”. Et ce, avant de “condamner énergiquement ses mesures iniques et anti- travailleurs, contre lesquelles il se disent rester “mobilisés pour contrecarrer par des actions de terrain leur mise en application”.

En énumérant les doléances du syndicat, M. Behat a expliqué qu’il fait de leur satisfaction, dans le cadre de négociations réelles, une condition sine qua non pour l’arrêt de la protestation.

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