10 Janvier 2018
Cette lourde machine bureaucratique en bloquant la modernisation pédagogique démocratique de l'école rend difficile l'exercice du dur métier d'enseignant. Elle l'a avoué elle-même à plusieurs reprises, Mme Benghabrit n'a pas vraiment réussi à mettre en mouvement ce pesant conservatisme qui impose, par l'inertie concertée, sa tutelle paralysante sur le corps enseignant.
Hier à la radio la ministre a ménagé la bête. Il y a une certaine veulerie à affirmer que le problème posé à Tizi-Ouzou et à Blida est un problème "relationnel plutôt que professionnel". Autant dire psychologique. "Nos fonctionnaires ne savent pas dialoguer entre eux et surtout, ne savent pas trouver les mesures adéquates" a-t-elle lancé. Il suffirait donc de donner des cours de maintien aux bureaucrates afin d'éviter ces conflits dans le futur. Elle dit , mais on a déjà entendu la même chose du responsable de la DGSN à propos des policiers excessivement frappeurs : "Un des axes fondamentaux du programme de formation que nous avons établi repose sur la problématique de la médiation".
Post-scriptum
Cette interdiction de la grève concernera-t-elle les professeurs des lycées implantés en Algérie? En novembre dernier, le SNES-FSU premier syndicat français des enseignants du secondaire appellait à la grève dans les quelque 500 lycées et autres établissement d'enseignement français à l'étranger pour dénoncer les économies et suppressions d'emplois prévues par l'État.
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