28 Mars 2019
Le verrou Bouteflika ayant sauté, comment le peuple peut-il sortir le pays de l'emprise des groupes d'intérêt structurés dans un "système" qui depuis des décennies empêche les Algériens de contrôler leur Etat.
Ils ne font pas confiance aux hommes en place chargées d'appliquer l'article 102 qui concerne la réélection d'un nouveau président. On sait qu'ils tisseront des réseaux de détournement de l'élection présidentielle. Ils utiliseront tous les articles de loi qui, ça et là, empêchent la souveraineté du peuple.
Ces élections ont pour enjeu l'amorce de la rupture républicaine, pour la première fois dans l'histoire du pays. Les prérogatives présidentielles sont essentielles pour appuyer le peuple dans sa volonté de changement .
Le mouvement citoyen insurrectionnel veut disposer du droit de mener à bon port la préparation et le déroulement de l'élection présidentielle. Des comités citoyens à tous les niveaux, seront certes auto-chargés de surveiller la neutralité de l'administration, de contrôler le scrutin, d'assurer l'accès aux médias publics, etc.
Mais, comment être relayé au plus haut niveau?
Certains commentateurs se sont penché sur le cercle vicieux.
"Ils veulent un processus où le système ne serait pas le seul à piloter le changement. Je ne suis ni juriste ni constitutionnaliste, mais il est évident que la créativité et l'imagination doivent être au rendez-vous pour répondre à cette aspiration", écrit Akram Belkaïd dans sa chronique hebdomadaire.
Sur le même sujet El Yazid Dib lance un appel : "Aux manouvriers du droit constitutionnel de trouver la parade, et ils sont nombreux, ces heures, et fusent de partout. Démission, réélection du président du Sénat, désignation d'un nouveau chef d'un gouvernement de techniciens, nomination de quelqu'un de consensuel en sénateur tiers présidentiel et l'introniser président et à sa charge de mener le bateau à bon port. Enfin le futur président de la République élu aura affaire au peuple. La rue restera encore ouverte, tous les vendredis".