15 Mars 2019
Ils soutiennent tous les deux la mobilisation populaire. Le premier, par vocation car c'est à cette mobilisation qu'il a travaillé pendant des décennies. Pour le second c'est utilitaire : le milliardaire qui a réussi à interdire l'action syndicale dans ses usines vient de découvrir, à ses vieux jours, l'utilité du peuple pour le succès de son business.
À la veille des manifestations prévues ce vendredi, le groupe privé Cevital a mis en ligne sur sa page Facebook la vidéo de la participation d’Issad Rebrab à la marche du 1er mars dernier contre le cinquième mandat à Alger. « Une seule voix, celle du peuple », titre le groupe dans un post partagé par Issad Rebrab.
Historiquement, Rebrab fut le premier oligarque enfanté, dès la décennie noire, par la vertu des signatures du système. Il veut aujourd'hui -comme ses congénères- diriger la politique économique de l'Etat.
C'est plus que de la méfiance qu'exprime Chawki Salhi, militant socialiste dans une tribune sur El Watan où il met en garde les jeunes et les travailleurs mobilisés. "Nous avons vécu, dit-il il y a trente ans, une révolte des démunis qui s’est égarée dans un parti populiste réactionnaire, aujourd’hui, des forces libérales au programme antisocial agressif se posent en alternative pour conduire la jeunesse révoltée (...)
A quoi sert de remplacer l’équipe de prédateurs qui est au pouvoir par une nouvelle équipe dans le même ordre social fait d’oppression et d’exploitation, qui organise la prédation. C’est cet ordre social injuste qu’il faut abolir (...)