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Le blog de algerie-infos

"La vérité est un miroir tombé de la main de Dieu et qui s'est brisé. Chacun en ramasse un fragment et dit que toute la vérité s'y trouve" Djalāl ad-Dīn Rūmī (1207-1273)

JIJEL. Le nom de l'orchidée

  Photo K. Hadji
 
 
« Dites bravo à votre ami, il vient de découvrir Ophrys pallida »
 
La petite histoire de l'ophrys pallida Raf découvert à Beni-Yadjis (Jijel)

 

 

Par Karim Hadji, janvier 2014

Sitôt passé le col de Texenna, en regardant au sud, on découvre facilement une montagne dressant fièrement son sommet en triangle vers le ciel. C'est le mont Tamesguida (1626 m), éminence dominant l'arrière pays très abrupt du sud de Jijel.
Son versant septentrional comporte une succession de sols instables, formés de marnes, schistes et grés ; par endroits quelques affleurements calcaires surgissent. Il est entrecoupé par une succession d'importants ravinements et escarpements dangereux, du fait d'une forte pluviosité souvent torrentielle. L'impression est encore plus forte lorsque l'on s'approche des principaux écoulements ou des terrains surélevés au dessus de l'Oued Djendjen. C'est également l'une des zones des plus humides du pays. L'axe Texenna-Tamesguida, reçoit avec le massif de Collo, le maximum de pluies torrentielles en Algérie.

 

C'est dans ces contrées fabuleuses, ou « les oueds perdent plusieurs fois leur sens » dixit Pierre Salama, que ma quête des orchidées de la région de Jijel avait débuté en avril 2013. Il pleut en moyenne 1200 à 1400 mm par an, sans doute encore plus sur les hauteurs.

 

J'avais, si l'on s'en souvient, dans un précédent article sur ces mêmes orchidées, soulevé la redécouverte dans la région de Béni Yadjis d'une exceptionnelle orchidée, du genre Ophrys dont je n'avais toutefois pas livré le nom de l'espèce.

 

J'attendais, j'avais expliqué le contexte, à ce que cet événement important fasse en premier lieu l'objet d'une publication scientifique reconnaissant la pertinence de la retrouvaille botanique, sans que ne soient omises les vérifications nécessaires, et la consultation d'experts, dont prioritairement Khellaf Rebbas de l'université de M'sila et Errol Véla de Montpellier, qui nous ont particulièrement aidé dans la description de l'espèce puis dans la rédaction de l'article.

 

Qu'ils en soient remerciés ici. Pareillement, on a bienheureusement reconnu de nouvelles stations d'orchidées à Jijel, qui dans la prime exploration, nous ont fournies d'intéressantes espèces. Ainsi, de concert avec les deux premiers chercheurs cités plus haut puis avec C.A.J. Kreutz, botaniste hollandais de l'université de Wageningen, elles seront revisitées au printemps prochain

 

Mais de quelle espèce d'orchidée s'agissait-il ? E. Véla à qui on a soumis des photos de notre orchidée, répondit avec enthousiasme à K. Rebbas en lui témoignant correctement « Dites bravo à votre ami, il vient de découvrir Ophrys pallida »

 

 

La suite du récit de Karim Hadji sur Jijel Archeo

 
 
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