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Le blog de algerie-infos

"La vérité est un miroir tombé de la main de Dieu et qui s'est brisé. Chacun en ramasse un fragment et dit que toute la vérité s'y trouve" Djalāl ad-Dīn Rūmī (1207-1273)

Postes-La grève est légitime en cas de refus du dialogue social

 

Par saoudi Abdelaziz

 

Que faire lorsque les revendications sont pressantes, que la direction est sourde, que le syndicat inféodé à l’employeur est muet ? Cette équation insoluble, les travailleurs de la postes la vivent aujourd’hui comme les salariés de trop nombreuses entreprises publiques avant eux.

 

C’est en effet un scénario devenu habituel dans le secteur public. Les revendications des salariés butent devant un mur fait de l’alliance de l’employeur et du syndicat maison, privant les contestataires ultra majoritaire de la caution légale que la loi exige dans les préavis de grève. Dans une déclaration à l’APS, Mohamed Mahloul le directeur d’Algérie poste informe que "les représentants officiels des travailleurs tentent de les raisonner ».

 

L’APS a voulu en savoir plus auprès de ces « représentants officiels », mais « ces derniers ont refusé toute déclaration ».

 

M. Mahloul a ainsi beau jeu d’affirmer comme son confrère de l’Etusa il y a quelque temps : "Les protestataires n’ont pas respecté le cadre défini par la loi".

 

Au départ, les travailleurs revendiquaient l’application du statut adopté en 2008, rappelant qu’après la grève observée en 2012, seul sept revendications ont été acceptées sur les 17 avancées. Malgré cela elles "n’ont pas encore été concrétisées". Avec "la complicité" du syndicat auquels les grévistes ont désormais retiré leur confiance.

 

Ce refus du dialogue social  amène naturellement, par la force des choses, les salariés à revendiquer le renouvellement syndical, puis à dénoncer la mauvaise gestion du directeur général dont ils exigent son départ. La tutelle invoquera l’autonomie de gestion des entreprises publiques et la boucle de l’impasse est boulée

 

Y aura-t-il des tribunaux pour délivrer, encore une fois, un certificat de bonne conduite à une telle irresponsabilité, et pour considérer que l’absence de mécanisme normaux de gestion des conflits sociaux  devrait être supportée en priorité par les salariés et avalisée par les juges sous forme de condamnation des grévistes, par simple formalité, sans aller au fond de l’affaire.

 

Saoudi Abdelaziz, 3 janvier 2013

 

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