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Le blog de algerie-infos

"La vérité est un miroir tombé de la main de Dieu et qui s'est brisé. Chacun en ramasse un fragment et dit que toute la vérité s'y trouve" Djalāl ad-Dīn Rūmī (1207-1273)

Pouvoir de réprimer : le règne de « l’informel »

 

Qui du DRS militaire ou du gouvernement civil est chargée de veiller à la sécurité intérieure ? La question est relancée après l’affaire Yacine Zaïd. Au niveau de la justice, une autre question : qui suit les réquisitions des procureurs ? Comme dans d’autres domaines décisifs de l’exercice du pouvoir de l’Etat, c’est le règne du flou du pouvoir informel. Les responsabilités des uns et des autres doivent être clairement perçues par le peuple algérien. Faudrait-il attendre une nouvelle constitution pour une politique élémentaire de bons sens?

 

Commentant la répression policière et judiciaire,  qu’il a subie ces dernières semaines, Yacine Zaïd, syndicaliste et militant de la LADDH interrogé par El Watan affirme : « C’est un message qu’on veut lancer, à travers moi, à tous les militants. C’est une sorte d’avertissement ». Il met cette action sur le compte du DRS et affirme : « Ce que je fais n’a rien d’illégal, bien au contraire. J’essaie d’aider les gens à comprendre les textes de loi et comment créer leur entité syndicale. Je voudrais souligner que je m’oppose à ce régime ouvertement et à l’intérieur du pays. Sur mon blog, figure mon propre nom et je ne cache pas mon visage lors de mes interventions télévisées. Si les autorités ou une partie des services de sécurité me reprochent quelque chose, ils peuvent porter plainte contre moi. De toute façon, le DRS ne me fait pas peur, et je continuerai à militer en faveur des droits humains, à dénoncer toute atteinte aux droits de l’homme et à rendre publiques les arrestations suivies de disparitions. Tout ce qui est contraire à la loi, je le dénoncerai ».

Interrogé hier par la presse sur les poursuites judiciaires à l’encontre de militants des droits de l’homme, Le président de la CNCPPDH, organisme semi-officiel proche de la présidence, Me Ksentini a indiqué selon l’APS, qu’il s’agissait de "maladresses de la part de personnes qui ont la capacité de poursuivre judiciairement et non d’une politique voulue du gouvernement de persécuter les militants des droits de l’homme".

Me Ksentini a incriminé des "responsables locaux qui assument mal leurs fonctions", faisant remarquer que ces poursuites "se soldent souvent par des décisions symboliques et des peines avec sursis, susceptibles d’appel".

"Ces condamnations sont inutiles et on gagnerait en matière de respect des droits de l’homme si on en faisait l’économie", a-t-il estimé.

 

Synthèse blog, 10 octobre 2012

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