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Le blog de algerie-infos

"La vérité est un miroir tombé de la main de Dieu et qui s'est brisé. Chacun en ramasse un fragment et dit que toute la vérité s'y trouve" Djalāl ad-Dīn Rūmī (1207-1273)

Que faire? La démarche de Abderrahmane Hadj-Nacer

L'ancien gouverneur de la banque d'Algérie a été interviewé le 22 mai 2014 par TSA-Algérie au lendemain du débat entre Mouloud Hamrouche et des militants associatifs. 

 

EXTRAITS

Vous avez prévu d’autres rencontres avec la société civile. S’agit-il d’un nouveau pôle de l’opposition qui se constitue autour de l’ancien chef du gouvernement ?

Je pense qu’il faut éviter de commencer par définir ou par donner un nom à la démarche en disant qu’il s’agit d’un pôle, d’une coordination, d’une alliance ou d’un front. Il faut progresser dans l’histoire, on est déjà passé du PPA au Front. Aujourd’hui, il faut passer à une autre étape : la reconnaissance de la diversité, des identités plurielles, de ce qu’est la Nation algérienne. C’est ce qui va la renforcer. On peut accepter toute structuration, à partir du moment où la base est d’accord avec la démarche.

 

Pourquoi ne pas rejoindre les initiatives de l’opposition ? Que leur reprochez-vous ?

Ce sont des alliances d’appareils et je ne fais partie d’aucun appareil. Je ne leur reproche rien et je trouve très bien ce qu’ils font. Toute initiative politique est bonne. Je dis qu’en parallèle à ce qu’ils font, il est bon qu’on se mette à la disposition de la population. Et que chacun fasse bien son boulot. Il y a des côtés positifs dans ces initiatives comme le fait de retrouver le RCD et le MSP et Djaballah ensemble. Il y a plus d’acceptation de l’autre ; aujourd’hui en Algérie, et il faut en profiter.  Et il ne faut pas opposer les démarches et les initiatives, il faut les voir comme une complémentarité.

 

Vous semblez quand même sceptique par rapport à ces initiatives ?

Si je n’y adhère pas, c’est parce que je crois qu’il faut être dans des démarches qui correspondent au temps. Il ne faut pas se laisser déborder par le temps ou être nostalgique d’une période. Je pense que la population a besoin de faire partie des initiatives et non pas qu’on vienne lui dire ce qu’elle doit faire.

 

Comment devrait se faire la transition en Algérie ?

Nous avons un système qui, depuis 1992, parle de  transition. Dernièrement, nous avons vu à travers des articles de presse qu’il fallait rappeler M. Zeroual pour deux années de transition. Mais on sait bien que ce discours n’est pas un discours en direction de la population ; mais à l’attention de l’étranger. La transition n’est pas un programme politique. Les Algériens vivent dans l’enfermement depuis très longtemps et on essaie de les berner avec un discours sur la peur, la stabilité et sur des faux programmes pour perpétuer cet enfermement. Les hommes politiques doivent comprendre leur population. Car il ne faut pas se faire d’illusions, des dirigeants ne savent pas ce qui se passe chez eux. On les a enfermés au Club des pins. Ce sont des gens qui ne sont plus en contact avec ce peuple. C’est pour cette raison que cette étape d’explication et d’échange est fondamentale. Que les uns et les autres se comprennent et partagent le même espace. Il faut tenir compte de notre histoire. Si on ne sait pas d’où on vient, on n’ira nulle part. Il faut tenir compte de ce qui fait notre force et notre faiblesse.

Source: TSA

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