8 Janvier 2017
Interrogé par Akli Rezouali journaliste de la rubrique économique d'El Watan, le directeur de la législation et de la réglementation à la Direction générale des impôts (DGI), Mustapha Zikara martèle : «Les augmentations de certains produits et marchandises sont injustifiables», en signifiant que la DGI «publiera toutes les modifications, même légères, survenues réellement sur les prix de certains produits afin d’en informer le citoyen".
Dans l’ensemble, rappelle le même responsable, les produits concernés par l’augmentation des prix du fait de la hausse de la TVA ne devraient augmenter que de 2% tout au plus.
Mais faute de mécanismes de contrôle efficaces, ce niveau de hausse lié à la TVA est déjà multiplié par deux, voire davantage, par des commerçants, grossistes et autres, qui en répercutent l’effet tout en en profitant pour doubler inconsidérément leurs marges. Et alors que l’obligation d’affichage et de publication des prix, dont parle le responsable de la DGI, est censée avoir force de loi, le ministère du Commerce, à qui échoit la mission d’y veiller, s’en décharge autant que les autres institutions, souvent au prétexte, parfois justifié, d’un d’un manque de moyens et de personnel.
Quoi qu’il en soit, l’absence quasi totale d’instruments de régulation efficients fait que le commun des consommateurs se retrouve totalement livré au diktat des «spéculateurs» et que la moindre pénurie ou infime hausse officielle de prix donnent immédiatement lieu à une flambée, à la fois déraisonnable et généralisée, des produits de consommation. Un constat, que la Banque d’Algérie n’a cessé de mettre si clairement en évidence dans ses derniers rapports de conjoncture, bien qu’à son tour, elle n’hésite pas à escamoter la part de l’inflation pouvant être d’origine monétaire ou naître tout simplement de la dépréciation du dinar.
A tous les coups, au-delà des simples effets de la crise et de l’austérité qui en découlent, le pouvoir d’achat des ménages — du moins dans le contexte actuel — est avant tout pénalisé par la formation opaque et abusive de prix domestiques, nourrie, comme le souligne souvent la BA, par les dysfonctionnements du marché, le recours abusif au cash et les défaillances évidentes de régulation
Source: El Watan