Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Le blog de algerie-infos

"La vérité est un miroir tombé de la main de Dieu et qui s'est brisé. Chacun en ramasse un fragment et dit que toute la vérité s'y trouve" Djalāl ad-Dīn Rūmī (1207-1273)

Le FFS et le RCD votent contre la planche à billets

Photo DR

Photo DR

Par Mokrane Aït Ouarabi, 9 octobre 2017

Les députés de ces deux formations politiques ont voté contre l’amendement de l’ordonnance du 26 août 2003 portant sur la monnaie et le crédit qui consiste en la suppression du plafonnement de l’endettement du Trésor public vis-à-vis de la Banque d’Algérie.

Les députés du FFS considèrent que «le financement non conventionnel est une technique qui ne peut être efficace que dans un contexte de gouvernance efficace soumise à la reddition de comptes, à une justice indépendante et à des contre-pouvoirs institutionnels performants».

«La crise nationale est d’abord une crise politique et de gouvernance qui a dégénéré en crise économique et financière», précise le groupe parlementaire de cette formation politique qui estime que «la corruption, la gabegie et la médiocrité colonisent l’Etat et réduisent la gouvernance à un pur phénomène de gestion du statu quo».

Pour le plus vieux parti de l’opposition, «toutes ces conditions sont absentes et rendent totalement inopérantes les mesures du prétendu contrôle exercé dans le cadre d’une gouvernance qui a échoué au temps de l’aisance financière et qui va gâcher ce qui reste de souveraineté, de stabilité et d’opportunités de redressement de notre pays».

Les parlementaires du FFS assurent que «l’Algérie a les moyens humains et matériels de sortir de la crise si elle réunit les conditions d’une bonne gouvernance qui ne peut être assurée que par un consensus national qui rassemblerait les Algériens autour d’un véritable Projet de développement national». Le FFS considère que c’est une «tromperie» que de faire croire que «l’Etat social promis par Novembre 54 est juste une question de maintien des subventions».

Pour le parti de feu Hocine Aït Ahmed, «l’Etat social ne peut se réaliser que dans le cadre d’un Etat de droit qui mette fin à la corruption, au gaspillage et à la hogra». De son côté, le RCD explique sa position par l’absence d’une volonté de traiter véritablement la crise qui secoue le pays.

Les députés du RCD disent avoir «alerté sur les dérives que porte une telle démarche au double plan de l’inflation et de la rareté des ressources auxquels il faudra faire face, mais aussi et surtout du choix de ne pas débattre de solutions alternatives pour amorcer une politique économique adossée à des ressources durables». Les parlementaires du RCD estiment également que «le mandat donné par les députés de la majorité parlementaire au gouvernement est un chèque en blanc».

Pour eux, la planche à billets «sera utilisée seulement pour desserrer l’étau sur le système politique qui a ruiné l’économie nationale et non pour relancer le développement de l’économie nationale». Le RCD dit «militer pour l’indépendance de la Banque d’Algérie et la création d’un Institut d’orientation stratégique et de planification économique qui échappe au contrôle du gouvernement». Il rejette dans ce sillage «les manœuvres de trituration des textes fondamentaux du pays à des fins de pouvoir».

Source : El Watan

 

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article