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Le blog de algerie-infos

"La vérité est un miroir tombé de la main de Dieu et qui s'est brisé. Chacun en ramasse un fragment et dit que toute la vérité s'y trouve" Djalāl ad-Dīn Rūmī (1207-1273)

Ennahar et l'Expression dénoncent un complot sur Internet visant à «saborder» les élections en Algérie.

L'US-Cyber Command est-il chargé des élections locales aux USA? Photo DR

L'US-Cyber Command est-il chargé des élections locales aux USA? Photo DR

La chaîne Ennahar TV monte au front pour contrer le youtubeur Anes Tina accusé de noircir le paysage algérien pour détourner les Algériens des urnes. Peut-on classer une opinion même excessive dans la catégorie des fakes news, ces fausses nouvelles devenues mondialement l'ennemi médiatique n°1.

Sous la pression des Etats, les "fausses nouvelles" émanant des réseaux sociaux, sont de plus en plus ciblées par Facebook, Google et d'autres moteurs de recherches. Même Mozila s'y est mis. Dans le même temps, les medias mainstream, ayant pignon sur rue, mettent en place des rubriques spéciales pour "décoder" le flux des information pour "séparer le bon grain de l'ivraie". L'arrière pensée des appareils idéologiques liés à la domination est sans doute de discréditer la recherche indépendante de l'information et les divulgations des lanceurs d'alerte.

En Algérie, l'Expression, un quotidien algérien proche des décideurs ne semble pas s'orienter vers la mise en place d'une telle rubrique. Ce matin, il fait la une sous le titre : Attaques répétitives et scénarisées sur les réseaux sociaux. Qui veut torpiller l'urne? Il propose à l'Etat de mettre en place un cybercommandement de guerre électronique contre les blogueurs et autres youtubeurs utilisés dans un complot (américano-franco-sionistes?) visant à "saborder le processus électoral".

« Rani Za3fane » : bataille « rangée » sur les réseaux sociaux

Par Hassane Saadoun

Après la parution de la vidéo « Rani Za3fane » (je suis en colère) du youtubeur Anes Tina, où il dénonce la situation difficile que vivent les Algériens et les injustices qu’ils subissent, la riposte ne s’est pas faite attendre.

La chaîne Ennahar TV a réalisé et diffusé un clip dont le titre est « Rani Ferhane » (je suis content). Une réponse directe au clip d’Anes Tina. La vidéo reprend les mêmes codes que ceux du célèbre youtubeur, en utilisant elle aussi l’anaphore, mais en inversant le message.

Si Anes Tina a mis en avant une longue liste de problèmes sociaux, politiques, économiques et culturels, Ennahar TV a tenté de positiver. « Je suis content, on nous a construit des logements pour que je ne dorme pas dans le froid. Je suis content, ne m’utilise pas pour t’enrichir. Je suis content, je ne laisserai pas mon pays s’effondrer comme se sont effondrés les pays voisins », dit en substance la vidéo de la chaîne privée, qui tacle au passage un autre jeune youtubeur, Dz Joker, auteur du clip « Mansotich », diffusé la veille des législatives de mai dernier et qui comptabilise à ce jour plus de dix millions de vues.

À son tour, Anes Tina a répondu à Ennahar TV dans une nouvelle vidéo où il se dit obligé de répondre à « cette chaîne qui ne supporte pas qu’on parle d’elle ». Il a démenti les accusations formulées sur Ennahar TV portant sur de grandes sommes d’argent qu’il gagnerait grâce à la monétisation de ses clips. Dans sa réponse, Anes Tina affiche sur l’écran de son ordinateur les statistiques de ses vidéos et montre clairement les résultats de la monétisation des vidéos qu’il a produites cette année. « Comme vous pouvez le voir, il y a beaucoup de zéros », a ironisé le podcasteur qui se réjouit toutefois de « gagner quelque chose de plus précieux que l’argent : l’amour et le respect des gens ».

Les réseaux sociaux algériens sont depuis la parution de la vidéo d’Anes Tina en effervescence. Le clip « Rani Za3fane » comptabilise, ce mardi 21 novembre, plus de trois millions et demi de vues sur Youtube et a été massivement partagé sur Facebook et Twitter. Sur Twitter, le hashtag #Rani_Za3fane était classé premier en Algérie jusqu’à hier, avant que le hashtag #Rani-Ferhane ne prenne le dessus.

Nombreux sont ceux qui ironisent sur ce hashtag et beaucoup le suspectent même d’être relayé par des « bots », robots qui retweetent automatiquement les publications contenant le mot-clé « Rani Ferhane ». Certains utilisateurs voient même dans le succès du hashtag #Rani-Ferhane le résultat d’une campagne réfléchie et orchestrée par plusieurs personnes.

Ainsi, de nombreux comptes, utilisant le même pseudonyme « Brick », ont été identifiés par les utilisateurs algériens. Ces comptes, en plus de relayer automatiquement les tweets contenant le mot-clé « Rani-Ferhane », relaient aussi des contenus appelant à participer aux prochaines élections.

Source : TSA-Algérie

L'Expression appelle à la guerre

 

"Dangereusement, cela tend à devenir une tradition, à la veille de chaque échéance électorale, des youtubeurs font le buzz en postant des vidéos d'une rare violence qui, si elles ne sabordent pas le processus électoral, ont en tous cas une influence sur le taux de participation. On a vu le «film» se reproduire à la veille des législatives du 4 mai dernier et le même scénario s'est répété à la veille des élections locales qui se dérouleront demain.(...)

L'Etat algérien manque-t-il de moyens, de ressources humaines créatives, novatrices pour anticiper sur de pareils aléas? La question mérite d'être posée car le phénomène dépasse le cadre strictement électoral. Il s'agit d'une guerre -au sens propre du mot- de communication sur le Net qu'il va falloir mener. La riposte algérienne est désormais une nouvelle exigence sécuritaire. De par le monde, tous les Etats se dotent de cybercommandements. La Chine, la Russie et la France vont même plus loin puisqu'elles en font carrément des stratégies au niveau militaire. L'armée française se dote d'un véritable commandement interarmées, cyberdéfense, avec 2600 personnes à son service. Le budget et les effectifs sont de très loin plus nombreux aux Etats-Unis où le Pentagone a déjà installé le cybercommandement et l'on évoque des cybergénéraux aux galons virtuels(...).

Source : L'Expression

 

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