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Le blog de algerie-infos

"La vérité est un miroir tombé de la main de Dieu et qui s'est brisé. Chacun en ramasse un fragment et dit que toute la vérité s'y trouve" Djalāl ad-Dīn Rūmī (1207-1273)

Sept après la «sensational new», le gaz de schiste algérien de nouveau en vedette à Houston.

Houston, Texas. Photo DR

Houston, Texas. Photo DR

De Yousfi en 2011 à Ould Kaddour en 2018, la boucle est-elle bouclée à Houston? Il se confirme que Ould Kaddour a été désigné à la tête de Sonatrach pour relancer l'option gaz de schiste et donner des gages aux investisseurs. La pollution des nappes souterraines d'eau  de notre Sahara est-elle donc définitivement décidée? Les Algériens, confinés dans le rôle de figurants-spectateurs, ne sont pas appelés à discuter de cette fracturation hydraulique. Dite fracturation"encadrée" dans la dernière version, qui provoque les moqueries des écologistes et n'a pas convaincu les décideurs européens. L'exploitation du gaz de schiste hypothèque nos réserves d'eau du Sud qui sont l'atout irremplaçable  du lointain avenir de notre pays.

La dépêche du New York Time était datée de Houston, Texas, en mars 2011. Le journal  rapportait une "sensational news" : Youcef Yousfi, alors ministre de l’Energie déclarait que l’Algérie dispose de réserves de gaz de schiste "aussi importantes que celles de certains champs américains". Dans la foulée, il annonçait un programme pilote pour engager -après le choix de "partenaires"- l'exploration des gisements puis leur exploitation.

On le sait, à partir de la fin 2015, la forte opposition des gens de In Salah et celles des populations du Sud, l'hostilité au sein de l'opinion publique algérienne, conjuguées  à la baisse tendantielle du prix du baril ont mis en veilleuse cette option.

Toujours à Houston, le 15 décembre 2016, Changement de cap?  Le ministre de l’Energie, Nourredine Boutarfa annonce le lancement prochain d'un appel d'offre national et international pour la réalisation d'une capacité de 4.000 MW en énergie d'origine solaire de type photovoltaïque. "L'appel d'offre est en cours de finalisation", avait- il déclaré à l'ouverture du forum algéro-américain sur l'énergie. Ce "méga projet" inclura une composante énergétique consistant à réaliser des centrales électriques et une autre composante industrielle dédiée à la fabrication locale des équipements et matériels destinés à ces unités, a-t-il fait savoir. Il a souligné que les retombées attendues du programme des énergies renouvelables sont importantes en termes de création d'emplois, d'industrialisation, de développement technologique et d'acquisition de savoir-faire, contribuant ainsi au développement socio-économique du pays." ‘‘Le tournant de la diversification, nous l'engageons dans la perspective du développement durable. Un important plan national de développement des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique est en cours d'exécution. Il vise la mise en service de près de 22.000 MW en énergie verte à l'horizon 2035-2040", a expliqué le ministre aux dirigeants des entreprises américaines présents à cette rencontre. Aujourd'hui, plus de mégaprojets. Le solaire a été confié aux gens du FCE qui vont bricoler des petites centrales, avec des subventions publiques.

Janvier 2018, à Houston, sept ans après la "sensational news". Ce n'est pas le ministre de l'énergie qui a fait le déplacement à Houston pour annoncer la remise sur le tapis du gaz de schiste, mais un ancien collaborateur de Halliburton le champion de la fracturation hydraulique, devenu Pdg de Sonatrach. Il se confirme que Ould Kaddour a été désigné à la tête de Sonatrach pour relancer l'option gaz de schiste et donner des gages aux investisseurs.

 

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