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Le blog de algerie-infos

"La vérité est un miroir tombé de la main de Dieu et qui s'est brisé. Chacun en ramasse un fragment et dit que toute la vérité s'y trouve" Djalāl ad-Dīn Rūmī (1207-1273)

FFS. Manifeste contre les Exclusions Sociales.

"Assises sociales" du FFS. Photo DR

"Assises sociales" du FFS. Photo DR

Au terme de ses travaux, les Assises sociales ont constaté que la majorité des Algériens se trouvent confrontés à des situations désespérées souvent dramatiques qui touchent leurs conditions de vie et de travail, leur intégrité physique et leur dignité, devenant malgré eux des exclus sociaux. L’exclusion se confond avec la pauvreté, l’isolement, le besoin et la ségrégation. Cette réalité n’est pas nouvelle et il faut un effort d’ensemble pour y mettre fin.

Des droits fondamentaux tels que le logement, les soins basiques, l’accès au travail et à la formation sont bafoués. D’année en année, nous assistons à la mise en œuvre de décisions non pas de progrès mais de reculs dans la protection sociale, qui ont un impact négatif immédiat pour les plus exclus, alors qu’aucune stratégie d’ensemble pour l’inclusion de tous n’a encore été mise en œuvre.

Les exclus on ne les voit pas car leur dignité les empêche de se montrer pour exiger leurs droits. Ils sont de plus en plus nombreux, le plus souvent isolés: les chômeurs, soit un algérien sur trois et un jeune sur deux, les catégories sans ressources suffisantes : les handicapés, les personnes âgées, les familles monoparentales, les sans domicile fixe, les mal-logés. Tous des citoyens insuffisamment protégés contre le coût de la vie, le mal logement et la maladie.

Les classes moyennes n’existent plus, leur pouvoir d’achat n’étant pas suffisant pour conserver leur niveau de vie. Subissant un déclassement social, ceux qui n’ont pas quitté le pays ont rejoint la masse des exclus de la société.

La lutte contre les exclusions est un impératif des politiques publiques dans un Etat social.

Les syndicats autonomes qui n’ont pas cessé d’attirer l’attention des pouvoirs publics sur cette situation de paupérisation généralisée et accélérée ne sont pas entendus, quand ils ne sont pas réprimés lorsqu’ils manifestent pacifiquement pour faire connaître les revendications des travailleurs et des exclus sociaux.

Le FFS par sa ligne politique, ses valeurs, ses principes et son programme d’action se considère comme le représentant naturel de cette majorité d’Algériens exclus socialement, et leur porte-voix face à un Etat libéral représentatif d’une minorité de privilégiés.

C’est à ce titre qu’il interpelle légitimement les pouvoirs publics sur leur responsabilité dans le désespoir qui envahit la population faute d’emplois et de perspectives, les jeunes en particulier, et l’urgence à guérir notre pays des maux sociaux qui envahissent nos villes et nos villages, aussi bien les quartiers urbains que nos communes rurales.

Des actions immédiates doivent être engagées pour recenser au niveau de chaque commune, les exclus sociaux et débloquer des crédits d’urgence pour prendre en charge les besoins basiques des familles nécessiteuses que l’aide publique inexistante ou insuffisante n’a pas permis de prendre en charge.

En même temps, comme le FFS l’a préconisé dans son programme, il est impératif à l’instar de toutes les nations modernes soucieuses du bien être de leur population.

De mettre en œuvre une politique sociale s’inspirant de l’Agenda 2030, qui guide la communauté internationale pour la réalisation des Objectifs du Développement Durable à l’horizon 2030, ou le social devient le moteur du développement économique en mobilisant tous les leviers dans les domaines de l’emploi, du logement, de la santé, de ressources et de l’accès aux droits.

D’établir un budget spécial de la Nation qui soit partie intégrante des Lois de Finances, avec des ressources suffisantes pour l’inclusion de tous les Algériens ;

D’opérer la décentralisation des responsabilités et de ressources correspondantes, au niveau des communes, qui par leur proximité assureront une meilleure prise en charge des besoins sociaux de base de la population locale.

D’allouer un Revenu Social Minimum Garanti (SNMG) pour les Algérien sans ressources, indépendamment du SNMG spécifique aux salariés qu’il faudra valoriser.

En vue de créer un rapport de force suffisant pour imposer aux pouvoirs publics une politique d’inclusion sociale, le FFS poursuivra son action de sensibilisation de la société civile à travers notamment :

  • Le renforcement de la mobilisation citoyenne
  • Le soutien des syndicats autonomes
  • La solidarité avec tous les mouvements sociaux
  • La convergence du combat politique et des luttes syndicales pour la satisfaction des revendications sociales
  • La tenue annuelles des Assises sociales pour faire un point de situation des progrès réalisés, convenir des nouveaux défis à relever, visant à établir les bases consensuelles d’une alternative démocratique économique et sociale en oppositions à la politique autoritaire et libérale du régime.

Les Assises sociales lancent ce Manifeste contre les exclusions sociales comme un premier investissement avertissement à ceux qui ont le pouvoir d’agir et qui ne le font pas. Le temps presse car l’inaction menace désormais la cohésion sociale et l’unité nationale.

Gloire à nos martyrs de la révolution et de la démocratie qui ont sacrifié leur vie pour une Algérie démocratique et sociale.

Source : FFS-dz

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